Sur quatre années de vie, pour qu’une liseuse devienne avantageuse en termes environnementaux en comparaison des livres, il faudrait acheter plus ou moins 50 livres par an.
Cela fait la bagatelle de 4 livres par mois. Et on ne va pas se mentir, c’est un rythme que très peu de personnes tiennent pendant des années (même si l’on aime encore poser des livres sur nos étagères à côté de bibelots), d’autant plus qu’existe la possibilité d’emprunter des livres à des proches ou une bibliothèque municipale (pour savoir quoi emprunter, faites un tour sur notre sélection des 10 livres inspirant qui concerne l'écologie !).
Dans le Journal of Industrial Ecology de l’année 2012, une équipe de recherche canadienne mesurait l’empreinte carbone d’un livre à 2.71 kg de CO2. En se basant sur la durée de vie d’un Ipad déclaré par Apple (4 ans), elle a mesuré qu’il fallait lire 45 à 65 livres (neufs bien entendu), ce qui fait un livre par mois pendant 4 ans pour rentabiliser l’impact environnemental de la liseuse.
Il ressort donc de ces chiffres qu’après quatre ans d’utilisation intensive (durée de vie moyenne d’un iPad, selon Apple), l’empreinte carbone d’une liseuse correspond à celle de 45 à 65 livres neufs. Autrement dit, pour que la liseuse démontre un bilan similaire à celui des livres en papier, il faudrait que son propriétaire achète au minimum un livre par mois pendant quatre ans.
Le livre papier reste donc moins polluant pour le commun des mortels. Tout le monde n’a pas la bibliothèque d’Umberto Eco (et lui aussi n’avait sans doute pas tout lu 😉).
La liseuse peut donc représenter un avantage écologique pour ceux qui achètent plusieurs livres par mois à titre personnel et n’en empruntent jamais (ce qui est assez rare).