Les pires décisions de Trump sur l'environnement depuis sa réélection

Donald a probablement un différend à régler avec la planète, et celui-ci ne pouvait pas attendre. Le 20 janvier 2025, jour de son investiture, il a ordonné le retrait immédiat des USA de l'Accord de Paris et d'autres engagements climatiques internationaux. L'Executive Order 14162 était sobrement intitulé "Putting America First in International Environmental Agreements"³ littéralement “Mettre l'Amérique en premier dans les accords environnementaux internationaux” car, c’est bien connu, les États-Unis sont sur un îlot étanche qui ne souffre pas du dérèglement climatique. 🏝️

🎤 “Je me retire immédiatement de l’accord de Paris sur le climat, une escroquerie injuste et unilatérale.”⁴ a déclaré Trump à cette occasion.

🧑‍🏫 L'Accord de Paris est un traité international juridiquement contraignant, adopté lors de la 21ᵉ Conférence des Parties (COP21) en 2015, avec la participation de 196 parties, représentant presque tous les pays du monde. Les USA sont, à ce jour, le seul pays ayant ratifié l’accord à s'en être retiré. Qui a dit unilatéral ? 😉

"L'arnaque du Green New Deal prend fin" ! C’est Lee Zeldin, administrateur de l'EPA (Environmental Protection Agency), qui l’affirme. Avec pas moins de 31 actions visant à "libérer l'énergie américaine" et à "supprimer des règles suffocantes"⁵, l’avocat de formation (on ne parle pas du fruit, car celui-ci, au moins connaît la nature 🥑) est en train de plomber l’agence.

🚗 Dans le même temps, le président américain et son équipe se sont attaqués aux initiatives visant à promouvoir les véhicules électriques : “Nous allons laisser les gens acheter la voiture qu'ils veulent acheter." a déclaré Trump au sommet de Davos 2025.  Comme si ce n'était pas déjà le cas ! 

Face à la vague de boycott visant Tesla, la Maison Blanche a déclaré vouloir acheter…des voitures électriques⁶ afin de soutenir Elon Musk, l’homme au bras tendu qui tweete plus vite que son ombre. On peut donc acheter les voitures que l’on veut, et surtout celles de l’ami de Donald. Si vous n’en voulez pas, pas de soucis ! Il le fera avec l’argent public des Américains·es. 

Pas très cohérent, très pratique en revanche.

Afin de gérer sereinement le démantèlement des réglementations environnementales, Trump a nommé des lobbyistes issus des industries pétrolière, gazière et chimique à des postes clés de l'Agence de Protection de l'Environnement (EPA). Voici un petit florilège des dangereux militants·es écologistes radicaux·ales à la tête de cette agence : 

C’est un peu comme si on nommait Voldemort au département du vivre-ensemble avec les moldus ou (pour celleux qui ne sont pas très Harry Potter) comme si on embauchait Hannibal Lecter à la tête d’un restaurant vegan. Et bon appétit bien sûr ! 🍽️

De façon très étonnante, ces nominations ont conduit à l'assouplissement de nombreuses réglementations environnementales⁹ [notamment celles concernant les émissions industrielles et les contrôles de pollution] et à l'affaiblissement de l’agence. Trump prévoit de réduire le budget de l'Agence de Protection de l'Environnement (EPA) de 65%¹⁰, avec à la clé des licenciements massifs. Il faut dire que les employé·e·s n’étaient pas tous·tes lobbyistes. 🥹 Plus encore, des lois environnementales sont frontalement attaquées :

🐼 L'Endangered Species Act, qui protège les espèces menacées a été sabordé pour permettre la production de bois et autres ressources. 

🌬️ Le Clean Air Act est une autre grande loi qui régule la qualité de l’air. L’air, c’est surfait pour le président des USA. Tant qu'on ne s’étouffe pas littéralement en mettant le nez dehors, pourquoi donc mesurer la qualité de l’air ? C’est logique. Non ? Sinon, "you’re fired" ! 😉

💧 Le Clean Water Act, qui interdit de déverser des polluants dans les "eaux navigables des Etats-Unis", sous peine d'amende. Selon l'administration de Trump, seuls les ruisseaux, les fleuves, les lacs et les océans doivent être protégés par cette loi. Pour le reste, c’est open bar ! Sauf que c’est la planète qui va finir pompette !

🏆 Et pour conclure en beauté sur ce pan, il a annulé une règle exigeant que les centrales à charbon utilisent des technologies de captage de carbone pour réduire leurs émissions de dioxyde de carbone. 

Bientôt l'air le plus pur des USA sera dans les couloirs ligne 4 du métro de New-York (l’outrance, nous aussi on peut la pratiquer, même si on a du mal à rivaliser).

Don-ald Quichotte est en croisade contre les éoliennes. En effet, le Président de la première puissance mondiale s’est mis en tête de faire revivre le personnage de Cervantes en moins attachant et plus ridicule encore. Il a qualifié les éoliennes de "désastre économique et environnemental" et a interdit la délivrance de nouveaux permis pour les parcs éoliens terrestres et marins.¹⁵

Grand spécialiste des cétacés, il a affirmé que les éoliennes perturbaient les baleines lors d'une apparition à Mar-a-Lago en janvier 2025 :🎤 “Les éoliennes rendent les baleines folles” (oui oui, il a véritablement dit cela).¹⁶

Si les éoliennes sont dans son viseur, le reste des énergies renouvelables ne sont pas mieux loties.

Trump a déclaré que "Les États-Unis ne saboteront pas leurs propres industries pendant que la Chine pollue en toute impunité". Une phrase bien manichéenne qui révèle son génie géopolitique.  Une petite raison de rappeler que notre article sur l'empreinte carbone de la Chine soulevait déjà ce fait.

Plus encore, la Chine semble utiliser ce constat pour asseoir son soft-power pendant que celui provenant d’Outre-Atlantique fond comme le maquillage orange de Donald. Ainsi, la Chine a affirmé son soutien à l'OMS, est restée dans les Accords de Paris et a critiqué les décisions américaines¹⁷. Avec un président comme Trump, on n’a pas besoin d’ennemi extérieur ! 

On aurait pu continuer pendant des heures tant les “perles” de Trump sont nombreuses concernant l’écologie : de l'interdiction des pailles en papier car “elles ne marchent pas” (ce ne sont pas des échasses en même temps, Donald), à ses prédictions sur l’avenir du climat, selon la météo du jour. 

L’ère de la post-vérité désigne une période où les faits objectifs perdent de leur influence au profit des émotions, croyances personnelles et récits subjectifs dans la construction de l’opinion publique.¹⁸ Trump est un parfait représentant de cette ère ¹⁸. Dorénavant, les milliers de pages de rapports scientifiques du  GIEC semblent insignifiantes face à la petite phrase de celui qui a été catcheur à la WWE ou de son mécène kétaminé. Face à cela, il nous reste la résilience, l’action (et l’humour) ! Alors agissons, toujours le sourire aux lèvres, pour prendre soin de notre planète (même si elle abrite aussi des Donald Trump). 🌍