On ne va pas faire durer un suspens qui n’a jamais vraiment existé. Non, les États-Unis ne font pas partie des meilleurs élèves lorsqu'on parle d'empreinte carbone. S’il est à noter qu’il s’agit ici de la première économie mondiale, les chiffres restent pour autant très élevés.
Rien de mieux qu’une petite comparaison pour se rendre compte de l’échelle. Sur la balance de l'empreinte carbone, un-e français-e pèse 8.2 tonnes de GES par an, selon le ministère de la Transition écologique. Un-e habitant-e des États-Unis pèse entre 18 et 20 tonnes de CO₂. Plus du double donc ! Si la France a récemment été qualifiée de “Green Leader” par le MIT, se classant même 4ème pays le plus vert (ne sautons pas trop vite de joie et allons plutôt découvrir l’article de Caroline), ce n’est pas le cas des USA.
Si les États-Unis sont le deuxième plus gros pollueur du monde en terme de quantité et représentent 13% des émissions globales de GES, le pays est aussi en tête de course quand il s’agit de l'empreinte carbone par habitant, seulement dépassé par les pays du Golfe.
L'empreinte carbone d’un-e américain-e est deux fois plus élevée que celle d’un-e chinois-e (plus ou moins 10 tonnes selon les estimations), et 10 fois plus qu’un-e indien-ne (moins de 2 tonnes). Si l'Inde, la Chine et les États-Unis composent donc le podium des plus gros émetteurs de GES, l'empreinte carbone par habitant permet de mettre le chiffre brut de l'empreinte carbone en perspective avec le nombre de personnes qui bénéficient de cette consommation.
Si les États-Unis enregistrent une légère baisse des émissions de GES depuis quelques années maintenant, grâce à la transition énergétique, le rythme de décroissance des gaz à effet de serre demeure bien insuffisant. Et ce, pour de multiples raisons. La première et la plus importante étant politique.
Les États-Unis sont en effet assez réputés dans l'histoire de l’écologie pour avoir refusé de ratifier des textes primordiaux en plus de souffrir d’une certaine inconstance dans la lutte contre le réchauffement climatique. Des choix politiques qui n’ont fait que retarder la transition écologique de la première économie du monde vers une consommation moins énergivore et polluante. L’émergence du monde du numérique et avec lui, de la pollution digitale a aussi participé au retard du pays.