Après le top des morceaux les plus écoutés sur Spotify en 2024, nous vous proposons de découvrir le top (et le flop) des actualités qui ont marqué l’année en ce qui concerne l’environnement et l’énergie. N’hésitez pas à partager ce classement en story 😉
2 janvier 2025 à 12:58
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Sommaire
2024 a été riche en rebondissements. Qu’est-ce qui a marqué positivement notre quotidien ?
Première bonne nouvelle : en 2024, les fournisseurs d’énergie ont pu proposer des offres très intéressantes, avec des réductions sur le prix du kilowattheure pouvant aller jusqu’à -20, voire -30 % par rapport au tarif réglementé (TRV).
💡 C’est notamment le cas d’Ekwateur qui a pu proposer en novembre une offre d’électricité avec une réduction de -20 % sur le prix du kWh par rapport au TRV.
Comment est-ce possible ? Tout simplement parce que les prix de l’énergie sur les marchés de gros ont baissé, et ce, pour plusieurs raisons : températures clémentes, diversification de l’approvisionnement, stocks bien maîtrisés, reprise en performance des centrales nucléaires ou encore sobriété énergétique. Aussi, en règle générale, plus les moyens de production à coût marginal faible, tels que les énergies renouvelables, sont abondants, plus les prix de gros baissent !
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Résultat : les particuliers qui ont souscrit aux offres des fournisseurs proposant des réductions importantes ont pu faire des économies sur leurs factures d’énergie ! En comparaison, le tarif réglementé de vente de l’électricité (TRV) a augmenté en moyenne de 9,5% TTC au 1er février 2024, dont 8,6% TTC en moyenne pour les clients Base.
Par ailleurs, entre le 22 novembre et le 16 décembre 2024, les citoyens et entreprises français ont pu participer à la consultation publique pour l’élaboration de la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie (PPE). Il en va de même pour la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC). Ces deux consultations ont fait suite à celle sur le Plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC). Ces documents sont structurants pour la politique énergétique française et la transition écologique, c’est pourquoi leur ouverture à consultation est importante.
Reste à voir dans quelle mesure ces contributions institutionnelles et citoyennes vont être prises en compte dans la définition de la stratégie française énergie-climat, surtout dans un contexte de changement de gouvernement.
Hélas, 2024 a aussi connu des revers.
2024 a été placé sous le sceau de l’instabilité politique : la France a en effet connu quatre gouvernements successifs (Borne, Attal, Barnier, Bayrou),une dissolution parlementaire et une motion de censure. Du jamais vu dans l’histoire de la cinquième République. Forcément, tout ce chambardement risque aussi d’avoir un impact sur le marché de l’énergie.
Par exemple, sous le gouvernement Barnier, l’heure était au matraquage fiscal avec le Projet de Loi Finances 2025 (PLF) qui prévoyait à l’origine :
En janvier 2025, aura également lieu la révision des tarifs réglementés d’électricité où il est prévu d’augmenter le tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE).
Pour rappel, la facture d’électricité comprend globalement trois composantes: le tarif de l’électricité incluant le prix de l’abonnement, le TURPE et les taxes.
Sous le gouvernement de Gabriel Attal (du 9 janvier au 5 septembre 2024), l’Energie avait été confiée à Bercy sous la houlette de Roland Lescure, perdant le luxe du ministère dédié. En complément, un ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires avait été créé, mené par Christophe Béchu.
Avec Michel Barnier, qui a fait de la dette écologique un dossier prioritaire, un ministère de tutelle propre à l’énergie a fait son grand retour (du 5 septembre au 13 décembre 2024) sous l’autorité d’Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la transition écologique, de l’énergie, du climat et de la prévention des risques.
Le regroupement de ces sujets auprès d’un même ministère et surtout la désignation d’une ministre déléguée à l’Énergie était plutôt une bonne nouvelle pour le marché, car l’Énergie pouvait bénéficier d’un traitement à part entière. Les réjouissances naissantes ont été de très courte durée puisque le nouveau Premier Ministre, François Bayrou, a décidé de revenir à un rattachement de l’Énergie à Bercy, avec un ministère de l'Industrie et de l’Énergie. L’avenir dira si cette dynamique est plus porteuse que celle d’un ministère propre.
Bon à savoir
Malgré une année marquée par l’instabilité politique, la loi anti-fast fashion a été adoptée !
2024 est malheureusement l’année la plus chaude jamais enregistrée sur Terre… pour la première fois, les températures ont dépassé 1,5 degrés celsius de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle.
Or, qui dit réchauffement climatique, dit accélération et intensification des catastrophes naturelles. Et dans les pays les plus précaires, qui ne sont pas équipés pour s’y préparer ou bien en cas d’absence de politique publique efficace, les conséquences sont terribles. En témoignent les inondations sans précédent à Valencia (Espagne), et plus récemment, le cyclone Chido à Mayotte qui a dévasté le département français.
L’inaction climatique continue de tuer et les puissances mondiales détournent le regard, comme on a pu le constater lors de la COP 29 à Bakou : en effet, les promesses de financement de l’action climatique sont bien en deçà des besoins exprimés par les dirigeants africains (300 milliards de dollars par an d'ici 2035).
Enfin, l’Agence Internationale de l’Énergie (IEA) prédit une multiplication par 2,7 des capacités mondiales en énergie renouvelable d’ici 2030.
En France, toutefois, malgré les lois d’accélération, le développement des énergies renouvelables est encore trop lent. D’après les chiffres du gouvernement “la part des énergies renouvelables atteint 22,2 % de la consommation finale brute d’énergie en 2023”. Or, la loi relative à l'énergie et au climat de 2019 fixe pour la France un objectif de 33 % d'énergie produite à partir de sources renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie en 2030.
Va-t-on parvenir à tenir ces objectifs alors même que vient d’être signée la fin du soutien public au biométhane, et son remplacement par les Certificats de production de biométhane avec des modalités d’application qui nécessitent encore des précisions ?
Si vous souhaitez aider la France à accélérer sa transition énergétique, vous pouvez contribuer à votre échelle de plusieurs manières :
Bref, les possibilités de faire de 2025 une meilleure année d’un point de vue énergie et environnement sont multiples. Alors, commencez dès maintenant ! 📅