Replongez-vous rapidement dans vos cours de physique-chimie du collège. La liquéfaction est le passage de l’état gazeux à l’état liquide. C’est exactement ce qu’il se passe avec le Gaz Naturel Liquéfié (GNL). Vous voulez en savoir plus sur le GNL ? Vous êtes au bon endroit ! Ekwateur vous explique comment s’effectue cette transformation, et à quoi sert le Gaz Naturel Liquéfié.
21 décembre 2022
Lecture 5 mn
On entend de plus en plus parler de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) dans les médias. Mais qu’est-ce que c’est exactement ? Grâce à nos explications, vous pourrez bientôt briller en soirée. ✨
GNL est le sigle pour Gaz Naturel Liquéfié. Comme son nom le laisse entendre, il s'agit de gaz naturel sous la forme liquide. Pour passer de l’état gazeux à l’état liquide, le gaz est refroidi à une température d’environ -160 degrés.
Une fois liquéfié, le gaz est stocké dans des cuves et transporté par voie maritime via des méthaniers. A l’état liquide, il prend 600 fois moins de place qu’à l’état gazeux et conserve toutes ses propriétés.
Pratique pour la logistique, non ?
Une fois arrivé à bon port, le GNL est regazéifié puis injecté dans le réseau de transport GRT gaz avant de rejoindre le réseau de distribution de gaz naturel GRDF. Vous consommez donc sans le savoir du gaz qui était autrefois du GNL !
Le GNL est un liquide cryogénique (dont la température est inférieure à -150 degrés) incolore, inodore, non corrosif et non toxique. Il est composé d’environ 90 % de méthane.
Aïe, encore des sigles ! Pas de panique, Ekwateur décortique tout pour vous 🤓:
Tiens, tiens ! Puisqu’on parle de carburant automobile, on en profite pour préciser qu’il existe des carburants plus “propres” : les biocarburants, comme le bioéthanol ou le biodiesel. Ils sont issus de biogaz ou de biométhane.
Ekwateur vous présente la recette qui permet de transformer le gaz naturel en gaz naturel liquéfié. Attention, la consommation de gaz naturel est mauvaise pour la santé. 😉
Une fois le gaz naturel extrait de son gisement, il est acheminé via un gazoduc jusqu'à une usine de liquéfaction, en général située à proximité d’installations portuaires.
Là, il subit quelques traitements :
Une fois liquéfié, le gaz est stocké dans de grandes cuves en métal ou en béton (capacité de stockage comprise entre 65 000 et 150 000 m3) en attendant d’être chargé sur les méthaniers. Ces réservoirs hyper isolants maintiennent le gaz à l’état liquide avec un minimum d’évaporation.
Un peu comme des bouteilles thermos ! ☕
L’aventure commence pour notre ami GNL. Il est chargé sur les méthaniers qui sont eux aussi conçus pour minimiser les déperditions d'énergie : on dit que leurs réservoirs sont adiabatiques (dur à prononcer on vous le concède).
En cas d'évaporation du méthane pendant le voyage (eh oui, ça arrive), celui-ci est récupéré et sert à propulser le bateau.
Terre en vue ! 🏝️Le GNL est déchargé puis stocké dans des réservoirs en attendant la suite des évènements.
C’est bientôt la fin des péripéties pour le GNL. Il ne lui reste plus qu’à reprendre sa forme gazeuse pour être consommé. Pour ça rien de plus simple, on le réchauffe à plus de 0 degrés grâce à des échangeurs à ruissellement d’eau de mer ou par combustion d’une partie du gaz.
Maintenant, direction les réseaux de transport puis de distribution de gaz pour réchauffer votre bouillotte ! 🌡️
Vous l’avez sûrement compris, le gaz naturel liquéfié est très utile d’un point de vue logistique. A l’échelle d’un pays, il joue donc un rôle crucial.
Tous les pays ne produisent pas de gaz. Dans ce cas là, ils doivent en importer. La plupart des gisements en exploitation de gaz naturel se trouvent en Algérie, Norvège, Russie, Qatar et aux États-Unis..
Or, en fonction de l’éloignement entre le pays producteur et le pays importateur, il n’est pas toujours possible d’acheminer le gaz naturel via un gazoduc (par exemple traverser l’océan Atlantique).
La seule solution restante est de le transporter sous l’état liquide via des méthaniers en grande quantité. C’est là que le GNL entre en jeu ! ♟️
Grâce au GNL, les pays qui importent du gaz naturel peuvent diversifier leurs sources d’approvisionnement en mettant en concurrence les producteurs de gaz (même les plus éloignés !).
Surtout, le GNL permet de s’affranchir des contraintes liées aux gazoducs. En cas de tension géopolitique entre le producteur et l’importateur, plus de risque de se voir couper le robinet de gaz.
Les méthaniers sont là pour fournir du gaz malgré la crise de l’énergie.
En théorie, le gaz naturel liquéfié est incolore, inodore, non corrosif et non toxique… quand il est correctement stocké.
En pratique, il y a de l’eau dans le gaz ! 💧Depuis son extraction, jusqu'à sa liquéfaction, en passant par sa regazéification, il présente des risques pour l’homme et la nature.
D’abord, “Son extraction contamine l’air, l’eau, et ça crée des problèmes de santé chez les populations voisines, depuis les nausées jusqu’aux malformations congénitales.” s’alarme Anna-Lena Rebaud de l’association les Amis de la terre dans un article de Libération(*). C’est d’ailleurs valable pour le gaz naturel en général, qu’il soit liquéfié par la suite ou non.
Pendant le transport et le stockage, même avec des cuves étanches, du méthane s’échappe dans la nature et peut causer des ravages. Notons tout de même que ce point est également valable pour le gaz naturel classique, puisque les gazoducs qui le transportent peuvent aussi avoir des fuites, qui polluent aussi beaucoup. “Quand ça se déverse dans l’eau, ça explose. Sur terre, ça peut asphyxier ou prendre feu ou créer des feux de nappes», continue-t-elle.
Certes, le méthane qui s’échappe des cuves est réutilisé pour propulser les bateaux… mais son empreinte carbone est mauvaise. En effet, le GNL que nous consommons vient majoritairement des États-Unis où il est extrait grâce à la méthode de fracturation hydraulique, méthode très polluante et très gourmande en eau.
Sans oublier que le GNL est un gaz naturel. Or, il s’agit d’une énergie d’origine fossile. Le GNL a son équivalent renouvelable : le bioGNL, qui consiste à liquéfier du biométhane. Mais cette technologie n’en est encore qu’à ses débuts.
Affaire à suivre donc ! 🔎
Psst ! Saviez-vous que votre fournisseur de gaz Ekwateur, était aussi fournisseur de biométhane ? Pour rappel, cette énergie est issue de la fermentation de déchets et résidus organiques. Il s’agit d’un gaz renouvelable qui permet de s’inscrire dans la transition énergétique et écologique. Contactez-nous pour plus d’infos 😊
(*) https://www.liberation.fr/international/europe/le-gaz-naturel-liquefie-est-la-pire-forme-de-gaz-possible-20220727_QHN7UMI4GVCQBOM5DZJCJ7MNFM/