L'électricité verte au prix juste
Je découvre quel tarif Ekwateur me propose !
📣 « Grand black Friday de l’énergie, on casse les prix de l’électricité. - 400 €/ MWh, qui dit mieux ? ». Eh oui, le phénomène de l’électricité à prix négatif est de plus en plus fréquent. Les producteurs payent les consommateurs pour qu'ils puissent consommer le surplus de production. D’après la Commission de Régulation de l'Énergie (CRE), les heures à prix négatifs « ont représenté 147 heures en 2023 (1,7% du temps) et 235 heures pour le seul premier semestre 2024 (5,4% du temps) ». Une hausse par rapport à 2022 où nous n’avions pas eu d’heures à prix négatifs. Un véritable casse-tête pour les producteurs ! C’est aussi une situation qui pèse sur l’ensemble des consommateurs. Alors pourquoi le prix de l’électricité descend-il si bas ? Pourquoi n’est-ce au final pas une bonne nouvelle ? Ekwateur vous explique tout.
20 décembre 2024 à 15:55
Lecture 4 mn
L'électricité verte au prix juste
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Comme le prix du baril de pétrole peut être négatif, les prix de l’électricité peuvent aussi passer sous la barre du zéro. Cela signifie que le vendeur va payer l’acheteur pour écouler le surplus de production d’électricité.
Comme pour tout, c’est le jeu de l’offre et de la demande qui régit le marché. Et, il faut savoir que l’électricité doit être consommée en même temps qu’elle est produite. Un déséquilibre intervient lorsque la consommation est plus forte que la production, dans ce cas, on frôle le black-out.
A l’inverse, quand la production est trop importante, les prix de l’électricité vont dégringoler. C’est le cas lors de périodes de forte production d’énergies renouvelables. L’énergie est injectée sur le réseau. Or, les centrales nucléaires ou fossiles continuent de tourner. Il serait trop cher ou trop compliqué de les arrêter pour quelques heures. En effet, il est moins cher pour un producteur de payer pour écouler sa production plutôt que de l'éteindre une centrale puis la rallumer. Les centrales ne sont pas comme des interrupteurs en position “on ou off”. Cela peut prendre jusqu'à plusieurs de l’éteindre et plusieurs pour la rallumer.
Ces conditions forcent les producteurs à "payer" les acheteurs pour écouler leur production excédentaire.
Bien entendu, le manque de solutions de stockage efficaces amplifie ce déséquilibre.
Des prix négatifs de l’électricité, chic alors ! Ma facture va-t-elle baisser ? Cela n’est pas si simple que cela. Quelles sont les conséquences d’un tel phénomène pour les consommateurs ?
Les prix négatifs de l’électricité sont synonymes de perte de rentabilité pour les producteurs. Ces derniers doivent assumer les coûts d’une surproduction et vendre à perte ou arrêter la production. De ce fait, les prix négatifs vont à rebours de la transition énergétique. Pourquoi ?
Parce qu’on demande en priorité aux producteurs d'énergie renouvelable, d'appuyer sur le bouton pause. La production d’énergies vertes est, en effet, plus flexible et facile à gérer. Comme le rappelle le magazine Connaissance des énergies « il faut une minute pour stopper un parc photovoltaïque, deux à trois minutes pour une éolienne ». Presque aussi rapide que l’éclair !
En outre, les parcs éoliens et solaires reçoivent des subventions qui complètent leurs revenus. Ils gagnent le prix du marché spot auquel on ajoute une prime (par exemple 80 €/MWh), jusqu’à un plafond (par exemple 110 €/MWh). Si le prix spot dépasse ce plafond, ils ne reçoivent plus de prime.
Lorsque le prix spot devient très négatif, par exemple -80 €/MWh, les parcs arrêtent de produire car ils devraient payer pour produire. Cependant, si le prix spot est seulement à -50 €/MWh, ils continuent à produire car, avec la prime, ils gagnent encore de l’argent (dans cet exemple, -50 + 80 = 30 €/MWh). Ces parcs sont donc les premiers à arrêter de produire lorsque les prix sont très bas (négatifs), car leur seuil de rentabilité est plus élevé que celui des centrales thermiques, qui peuvent supporter des prix encore plus négatifs avant de devoir s’arrêter.
C’est au niveau des centrales thermiques, comme celles à gaz, que cela coince. Les arrêter et redémarrer coûte une fortune et prend énormément de temps. D’autre part, ces centrales électriques vendent de la chaleur (par exemple, de la chaleur industrielle ou pour les réseaux de chaleur urbaine). Elles ne peuvent pas s'arrêter de produire de la chaleur du jour au lendemain. Alors, elles continuent à tourner même si personne n'a besoin de leur électricité. Cela entraîne inutilement des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Des prix négatifs de l’électricité peuvent être des gisements d’économies à court terme pour les gros consommateurs. Les industries ou entreprises qui suivent les cours de marché peuvent profiter des périodes de prix négatifs pour réduire leurs coûts énergétiques.
Pour les particuliers en revanche, l’impact est souvent négatif. En effet, si les particuliers consomment moins d'énergie que prévu, les fournisseurs se retrouvent avec un surplus d'énergie qu'ils doivent revendre sur le marché, parfois à un prix négatif. Pour gérer ce risque financier, les fournisseurs intègrent ce type de situation dans leurs "mark-up" de risque, c'est-à-dire dans leurs marges ou primes, afin de se protéger contre ces pertes potentielles. En conséquence, peut en résulter une hausse de la facture.
Si sur le court terme, cela peut sembler positif ou insignifiant sur la facture, à la longue, c’est la collectivité qui est pénalisée. Tout d’abord parce que cela peut décourager les investissements dans les énergies renouvelables. C’est bien dommage quand on sait qu’elles sont désormais plus rentables que les énergies fossiles. Selon le LCOE de la Banque Lazard, les coûts de production d’un MWh avec une éolienne sont évalués à 50 $ / MWh contre 85 $ / MWh pour une centrale thermique à gaz (à un prix du gaz et du CO2 donné).
En outre, parce que les contrats en obligation d’achat ne sont pas remis en cause. En effet, certains producteurs d'électricité ont des contrats d’obligation d’achat. Cela signifie en somme que quoi qu'il arrive, ils sont sûrs d’être payés à un tarif fixé par les pouvoirs publics. C’est le cas du tarif d’achat photovoltaïque, par exemple. Il permet à toute personne ou entreprise qui passe à l’autoconsommation de vendre son électricité sur 20 ans à un opérateur agréé. Or, c’est l’État qui supporte en grande partie ces contrats.
La CRE, qui surveille tout ça, a fait ses calculs. Si l’on avait éteint certains parcs éoliens ou solaires lors des prix négatifs, on aurait économisé 15 millions d’euros rien que sur les six premiers mois de 2024.
Au vu de l’urgence climatique, il est un peu dommage de voir que ce sont les énergies renouvelables qui risquent de pâtir de ces prix négatifs. La Commission de Régulation de l'Énergie (CRE) propose plusieurs solutions pour atténuer l’impact des prix négatifs :
Reste donc à savoir comment le gouvernement se saisira du sujet. En attendant, si vous souhaitez consommer une énergie renouvelable et locale, Ekwateur vous propose une offre d’électricité verte à prix juste pour vous comme pour le producteur. Elle est pas belle la vie ?
L'électricité verte au prix juste
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