Les 10 bonnes nouvelles du mois d’octobre 2022

Début octobre, une étude du journal The Times et un rapport de Sustrans, une association pour rendre l’accès au vélo et aux déplacements piétons plus facile, ont montré que l’utilisation du vélo a explosé au Royaume-Uni.  

En effet, l’utilisation du vélo a augmenté de 54% depuis le début de la pandémie du Covid 19. Cette utilisation a même augmenté de 11% depuis l’été 2020, en effet, à cette période, la population a été fortement invitée à éviter les transports en commun. 🚴🏼‍♀️ 

Le rapport de Sustrans a montré que l’augmentation de l’utilisation du vélo et de la marche comme moyen de déplacement a permis à l’économie britannique de générer autour de 36,5 milliards de pounds sur l’année 2021.  

Il y a deux raisons principales à cela :  

Une entreprise suisse d’horlogerie, Panatere, a construit un four solaire pour faire fondre de l’acier et le recycler. C’est la première fois que de l’acier est fondu et recyclé uniquement par la chaleur du soleil.   

La production horlogère génère d’importantes quantités de déchets d’acier et de titane, sous forme de copeaux, de chutes et de pièces défectueuses. Pour que l’installation d’un tel four soit rentable, l’entreprise collectera également les rebuts métalliques d’industriels locaux. 

Les deux couches de miroir du four, placées avec des inclinaisons différentes, permettent de maximiser la production de chaleur, et d’atteindre une température de 2000 degrés. Ce four est capable de faire fondre plus de 400 tonnes d’acier par an, ce qui permettra à terme à l’entreprise de diviser par 165 son empreinte carbone.  

Eh non, vous ne rêvez pas : la boite de nuit SWG3, à Glasgow, a mis en place un système pour aspirer la chaleur corporelle des client-e-s. Ils utilisent des pompes à chaleur géothermique modifiées et des puits de forage sous terre pour charger une batterie thermique.  

Selon le cabinet de conseil en énergie géothermique David TownRock Enregy, le corps humain peut dégager jusqu’à 600 watts d’énergie thermique en dansant. Évidemment, cela paraît un petit peu flou comme ça, mais cela permettrait à la boîte de nuit d’économiser jusqu’à 70 tonnes de CO₂ par an. 

D’après le propriétaire de la boîte, l’investissement initial de 680 000 euros devrait être rentabilisé en environ cinq ans, grâce aux économies sur les factures d’énergie.  

On vous voit déjà venir, mais Venise n’est pas une ville flottante, en tout cas pas entièrement, car elle repose partiellement sur de la terre. Ici on parle d’une véritable ville flottante dans les Maldives, capable d’accueillir plus de 20 000 personnes, et étant équipée de restaurants, de magasins, d’une école et même d’un hôpital.  

Cette ville répond à un besoin urgent. En effet, plus de 80% du territoire se trouve sous le niveau de la mer, et avec le réchauffement climatique et la montée du niveau des eaux, ce territoire pourrait disparaître. Il faut absolument que le gouvernement trouve une solution pour les 500 000 habitants du pays.  

C’est pourquoi, grâce à un effort conjoint entre le gouvernement et un studio d'architecture hollandais, une ville flottante est en projet. Elle reprend la géométrie d’un cerveau corail, une espèce de corail ressemblant à un cerveau, ou à un labyrinthe et le but est de construire une ville basée sur la nature, durable et efficace.  

Presque 50% de l’énergie des Maldives part dans l’air conditionné. Pour lutter contre cela, la ville pompera de l’eau froide depuis les fonds marins, en plus d’utiliser des panneaux solaires photovoltaïques et d’avoir des usines de traitement des déchets.  

Lloyd Banking Group, une des plus grandes banques du Royaume-Uni, a annoncé qu’il stoppait les investissements dans des projets touchant les énergies fossiles comme le gaz et le pétrole. C’est la première banque majeure du Royaume-Uni à prendre cette décision. Cette décision vient après les nombreux scandales au Royaume-Uni sur l’énergie, notamment avec Liz Truss, qui a voulu étendre les projets autour des énergies fossiles. Plusieurs acteurs comme Share action, un fonds d’investissement durable, salue la décision, mais considèrent que la banque aurait pu aller plus loin. Même si ce n’est qu’un début, c’est un bon début.

Cette année, près d’un quart (24%) de l’énergie produite en Europe a été produite grâce aux énergies renouvelables. Elle provient principalement du solaire et de l’éolien. En 2021, ce chiffre était à 21%.  

Une étude réalisée par Ember et E3G, des groupes de réflexions sur l’énergie et le changement climatique indique que cela a permis aux 27 d’économiser 99 milliards d’euros en importations de gaz, soit 11 milliards d’euros de plus qu’en 2021. 19 des 27 pays de l’Union européenne ont même battu des records de production d’électricité renouvelables en 2022, comme la France, l’Italie, la Pologne et l’Espagne. Ces chiffres tombent à pic puisque la Commission européenne est en train de plancher sur des mesures d’urgence contre les prix élevés du gaz et de l’électricité.  

Le plus grand projet d’autoconsommation solaire collective a été inauguré à Grenoble le 11 octobre. Il fournira chaque année 3,5 GWh d'électricité à bas carbone à une vingtaine de gros consommateurs. En effet, le développement des projets d’autoconsommation d’énergie est primordial avec la crise de l’énergie.  

Situé dans la ZAE (zone d’activité économique) de Saint-Martin-d’Hères, le projet est développé par BoucL Énergie et a rassemblé plusieurs acteurs locaux 

Le but est de fournir 12% de la consommation électrique de la zone d’activité, de quoi faire baisser les factures d’électricité 😎. C’est la plus grosse initiative française de ce genre, avec plus de 7 500 panneaux photovoltaïques installés, et 350 tonnes de CO₂ économisées par an.  

Le projet a été déployé dans une zone d’activités économiques pour plusieurs raisons :  

D’ici 2025, plus de 100 projets de ce type seront développés sur le territoire français. 

Si vous avez de la famille dans le Sud-Ouest et de la famille dans le Sud-Est de la France, vous avez forcément déjà connu la difficulté à traverser le sud de la France autrement qu’en voiture ou en avion.  

Cependant, une solution est en train de se mettre en place grâce à la société coopérative d’intérêt collectif Railcoop. La mission qu’ils se sont fixée, c’est de renforcer l’accès au ferroviaire sur tout le territoire, tout en contribuant à la transition écologique.  

Pour cela, ils ont remis en place une ligne de train entre Bordeaux et Lyon, en passant par le Massif central, Limoges et Montluçon. Cela permettra de diminuer l’usage de l’avion pour des vols nationaux, et de rendre plus dynamiques certaines petites villes françaises. Cela permettra ainsi de rouvrir certaines gares et de créer des emplois.  

Le projet, lancé il y a 3 ans, est en bonne voie et la production des rames en atelier a commencé en mai. En octobre, la coopérative a annoncé une levée de fonds en titre participatifs pour trouver plus de partenariats et faire avancer le projet.  

On continue sur le sujet des trains (facile en même temps, avec une méthode de transport aussi peu carbonée). Il y a un an, l’entreprise Lumo se lançait dans le train low cost, et mettait en place une ligne Edimbourg-Londres, pour concurrencer les lignes aériennes. Il faut savoir que la ligne entre les deux villes est celle avec le plus de passagers au Royaume-Uni. Un an après, ils font le bilan.  

Il y a un an, 65% des passagers préféraient prendre l’avion que le train. Aujourd’hui, seulement 46% sont du même avis. En juillet, c’est même 63% des passagers qui ont préféré le train à l’avion pour leur trajet.  

Lumo estime avoir permis à 1 million de passagers de se déplacer, ce qui représente 5 500 vols, ou 120 000 tonnes de CO₂. Le problème habituel des trains, c’est le prix, environ 49% plus cher que l’avion (au Royaume-Uni). Lumo apporte une solution puisqu’ils proposent des prix moins chers, et même des abonnements très peu chers.  

Cette tendance est visible un peu partout en Europe, notamment en Italie avec Italo, qui a réussi à baisser ses prix de 25% par rapport à la concurrence, tout comme en France et en Espagne avec Ouigo et Avlo.  

Le 6 octobre, le gouvernement a annoncé 15 actions concrètes pour plus de sobriété au sein des entreprises. Ces actions sont principalement séparées en trois objectifs :  

Beaucoup d’entreprises, notamment dans le numérique (Comme Free par exemple), ont déjà commencé à mettre en place des actions correspondant à ce qui est conseillé par le gouvernement. Si ces objectifs de sobriété sont mis en place par une majorité d'entreprises, cela facilitera la transition écologique.

C’est la fin des bonnes nouvelles du mois, on sait, c’est triste. 😉 Ne vous inquiétez pas, on se retrouve le mois prochain pour encore plus de bonnes nouvelles, et durant tout le mois de novembre pour des articles en tout genre.