Quelles sont les actions de la WWF ?

En tant qu’organisation présente dans le monde entier, la WWF s'attache à garder un cap clair pour développer des actions cohérentes et efficientes. Pour préserver une certaine marge de manœuvre dans un monde qui change, la WWF a actualisé son cadre d‘actions. L’organisation s’est donc fixé cinq grands objectifs qui structurent ses projets et ses engagements.

Voilà un objectif qui, bien entendu, nous intéresse grandement ! La WWF tente de faire la promotion des énergies renouvelables afin de garder le dérèglement climatique en dessous de 1,5°C. Avec des industries qui consomment toujours plus de matières et une activité économique en perpétuelle augmentation, c’est une tâche qui requiert la mobilisation de toutes les forces luttant pour instaurer un modèle plus écologique.

L’organisation tente de rallier les pouvoirs publics, les entreprises privées et les citoyens afin d’organiser un changement de société à l’échelle globale. La WWF agit ainsi sur le dérèglement climatique en faisant du lobbying auprès des instances officielles des pays ou des continents pour réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre (dont le dioxyde de carbone) d'ici 2030. Plus encore, en engageant des actions pour soutenir la sobriété énergétique, repenser les espaces urbains et les déplacements des populations, la WWF tente d’agir auprès des instances de l'exécutif pour faire entendre une voix essentielle à la préservation environnementale.

Comme nous l’avons appris dans un article Ekwateur, la production des aliments que les êtres humains consomment chaque jour a un impact sur l'environnement (et oui, tous les aliments ont une empreinte carbone). Et une grande partie de notre modèle de société occidentale est en surconsommation de ces aliments. Plus encore, avec l’agriculture intensive, les sols s'appauvrissent et deviennent davantage pollués. Ainsi, l’organisation rappelle que la production mondiale actuelle équitablement développée pourrait nourrir 7 milliards de personnes, alors même qu'une personne sur 3 ne mange pas à sa faim.

Dans l’objectif d'une alimentation saine pour nous tous et la nature, la WWF tente de faire valoir des interdictions de marché pour les produits liés à la déforestation et la conversion des écosystèmes. Par un effet de levier, cela pourrait favoriser les productions locales et peu invasives pour la nature. Dans un même mouvement, l'organisation tente de promouvoir la démocratisation des protéines végétales, bien moins énergivores que les protéines animales si elles sont produites dans des conditions acceptables (culture biologique, sans excès d’eau et de pesticides par exemple). 

Cela permettra de réduire la consommation de protéines animales et la WWF s’engage à accompagner les acteurs de l'industrie agricole dans cette évolution.

La planète bleue est nommée ainsi pour ses mers et océans. À la fois source d’alimentation, de biodiversité et régulateurs des émissions de CO2, nos espaces marins sont des trésors qu’il faut protéger à tout prix. 🌊

L’organisation tente d’agir sur les pratiques de pêche les plus décriées en interpellant les différents gouvernements, pour leur demander de faire respecter les lois déjà existantes qui sont souvent ignorées par les grands chalutiers. De l’autre côté de la vitrine, la WWF essaie également de sensibiliser le public aux bienfaits d’une consommation raisonnée, en vérifiant aussi l'origine du poisson et son mode d'élevage.

Au-delà des questions d’exploitation des produits de la mer, la WWF s’engage dans le développement des standards de protection des fonds marins et tente de raisonner publiquement les entreprises qui détruisent ces espaces pour en extraire des poissons ou du pétrole par exemple. La WWF prend donc le problème des milieux marins dans son  ensemble.

Face à la déforestation et l’urbanisation toujours plus grande des surfaces habitables de la planète, la vie sauvage a du mal à survivre.  Depuis près de 70 ans, on estime la diminution du nombre de vertébrés sur la planète entre 60 et 70 %, un chiffre faramineux qui devrait déclencher plus fortement des actions à la hauteur de cette chute.

L’organisation a choisi une stratégie de “symbolisme” pour ce combat. En effet, la plupart de leurs interventions se tournent vers des espèces connues comme les lynx, les tigres ou les loups. Bien entendu, cela ne l’empêche en aucun cas d’agir sur d’autres secteurs naturels qui auraient un rôle majeur dans l'écosystème en question, et cette stratégie apporte aussi un bénéfice pour les autres animaux qui peuplent les espaces visés.

Ainsi, en préservant le loup, l’on protège aussi tous les êtres vivants qui peuvent croiser sa route et être à son contact. Lutter pour la conservation d’un grand animal dans son milieu, c’est éviter la pose de pièges, la déforestation ou encore l'urbanisation de cet espace. Des renoncements qui profitent à tous les animaux. Enfin, l’organisation tente d'améliorer la cohabitation entre l’être humain et les autres espèces vivantes.

La forêt est autant un vivier pour se nourrir, que le royaume d’une biodiversité extraordinaire. Plus encore, le rôle des végétaux est aujourd’hui très connu et l’on sait que nos compères verts (ou bleus, ou jaunes, ou rouges et autres couleurs, pas de spécisme chez nous !) sont indispensables pour que nous puissions respirer. Les forêts abritent plus de la moitié des espèces animales et végétales de ce monde et sont de véritables trésors pour notre biodiversité. Malheureusement, la déforestation constante est une réalité qui frappe toutes les régions du monde et la perte annuelle de forêts se compte en millions d'hectares. 🌲

La WWF se concentre dans quatre régions du monde (la Nouvelle-Calédonie, la Guyane , le Congo et l’Europe pour ses actions concernant les forêts. Avec l’objectif de restaurer des forêts dégradées, l'organisation est aussi présente à Madagascar par exemple. D’un point de vue plus économique, la WWF accompagne les acteurs de l'industrie du bois, du papier et du caoutchouc pour tenter d’orienter les marchés vers des productions plus durables et saines pour les écosystèmes avoisinants.

En agissant à travers le monde auprès des instances publiques pour légiférer dans le sens d’une préservation de la planète, en accompagnant les acteurs des industries pour les aider à changer de cap pour un modèle de production plus respectueux de la planète, en offrant des perspectives économiques dans le développement durable et ainsi engager les institutions financières, la WWF contribue à la conservation du capital naturel de la planète. Elle ne se contente pas de limiter les dommages provoqués sur notre planète, elle tente aussi d’inverser la tendance en introduisant des projets qui peuvent, selon leur expression, réparer le vivant.

La WWF est donc une organisation actrice qui tente de peser sur divers pans de la société. Ainsi, elle entend introduire des informations et des données pour peser dans les débats publics afin de faire bouger les choses à la base du problème. Tous les deux ans depuis 1998, le Rapport Planète Vivante offre un état des lieux de la biodiversité dans le monde, donnant du crédit à la WWF tout en continuant leur travail d’information et d’action auprès du grand public comme de la nature.