La crise sanitaire fournit une occasion historique de sauver le climat une bonne fois pour toute et de préserver la planète d'un changement climatique trop important (enfin un point positif dans toute cette situation) ! Explications 😊.
10 décembre 2020
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Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) vient de publier son 11ème rapport sur l’écart entre les émissions réelles de gaz à effet de serre et celles compatibles avec les émissions maximales définies lors de l’Accord de Paris en 2015.
Pour rappel, cet accord visait à limiter la hausse de la température globale à « bien moins de 2°C » d'ici 2100 par rapport aux niveaux préindustriels et enjoignait les États à poursuivre les efforts en direction des +1,5 °C.
Les experts du PNUE avaient indiqué fin 2019 que pour ne pas dépasser un réchauffement de la planète de plus de 1,5°C, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 7,6% par an sur la période 2020-2030.
On pourrait croire que la pandémie du Covid-19 allait contribuer fortement à cet objectif. Et, en effet, les experts estiment que les émissions de CO₂ vont chuter d’environ 7% cette année. Cela marque une rupture nette, puisqu’elles avaient progressé de 2,6% en 2019, en raison en particulier d’incendies en Asie et en Amazonie.
Néanmoins, 2020 devrait rester une année atypique, sans effet majeur à long terme. L’effondrement des économies au niveau mondial, y compris les transports, lié à la crise sanitaire aurait pour seul impact de faire baisser de 0,01 degré le réchauffement d’ici 30 ans.
Les experts de l’ONU tirent d’ailleurs la sonnette d’alarme dans une vidéo :
Même si les engagements de l’Accord de Paris sont respectés, la trajectoire du réchauffement reste estimée à 3,2 C° de plus d’ici la fin du siècle. Et, rien ne garantit que toutes les parties prenantes honoreront leurs promesses.
Un laisser-aller entrainerait une augmentation des effets catastrophiques du dérèglement climatique. On sait que le thermomètre a déjà gagné 1°C depuis l’ère préindustrielle. Si ce chiffre peut paraitre faible il a malgré tout déjà des effets visibles : fonte des glaces, incendies, sècheresses, tempêtes, … Et, les cinq années qui ont suivi l’Accord de Paris, ont été les plus chaudes jamais mesurées.
Pourtant, la pandémie pourrait, selon le PNUE, constituer finalement un choc salutaire.
En effet, de nombreux États ont initié des plans d’aide à l’économie et aux citoyen-ne-s. Et certains d’entre eux ont choisi d’adopter des mesures favorables au climat.
Cette inflexion, pourtant prise dans l’urgence, est saluée.
En voici certains marqueurs :
Toutes ces décisions pourraient permettre de réduire jusqu’à un quart les émissions dans les dix prochaines années, en comparaison de l’année 2019.
Les experts de l’ONU sont même assez précis, puisqu’ils n’hésitent à prédire que toutes ces mesures post-Covid déboucheraient sur une probabilité de 66% de contenir le réchauffement sous les 2°C. Un niveau néanmoins malheureusement insuffisant pour respecter le cap de +1,5 °C.
Même si ces éléments sont positifs, seul un quart des membres du G20 ont consacré une partie de leurs dépenses, jusqu'à 3 % du PIB, à des mesures à faible intensité de carbone.
Le PNUE a indiqué qu’«en combinant une reprise verte à la suite de la pandémie avec des mesures rapides pour inclure de nouveaux engagements zéro émissions nettes dans les contributions déterminées au niveau national (CDN) actualisées dans le cadre de l'Accord de Paris, et en poursuivant avec une action rapide et plus forte, les gouvernements pourraient encore atteindre l'objectif plus ambitieux d’un réchauffement limité à 1,5°C. »
Même si rien n’est gagné, il faut noter ici un certain optimisme, qui tranche avec la craintes des scientifiques qui pensent que le réchauffement climatique pourrait atteindre 7°C d’ici 2100.
La pandémie pourrait ainsi permettre d’engager des changements structurels, dont les effets sont mesurables.
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En raison du virus, la COP 26 a été reportée d’un an. Elle devait être l’occasion pour ses participants de publier de nouveaux engagements renforcés. Néanmoins, les États ont encore quelques semaines pour se mettre en conformité.
À la date de publication du rapport 2020 du PNUE, 126 pays couvrant 51 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre avaient adopté, annoncé ou envisagé des objectifs de neutralité carbone. Parmi eux figurent de gros émetteurs comme la Chine, le Japon et l’Union européenne.
Néanmoins, cinq pays du G20 accusent du retard dans leurs annonces d’engagement, à savoir l’Australie, le Canada, la Corée, le Brésil et les Etats-Unis. Avec l’élection de Joe Biden, les Etats-Unis devraient revenir dans l’Accord de Paris en 2021. Le pays de l’Oncle Sam envisagerait, selon le programme électoral démocrate de revenir à la carboneutralité au milieu du siècle.
Les signataires de l’Accord de Paris vont tenir un meeting samedi prochain, dénommé Climate Ambition Summit, afin de marquer le 5ème anniversaire de l’Accord de Paris. Ce sommet visait à insuffler un nouvel élan en vue de la COP26, qui s'est tenu à Glasgow en novembre 2021.
Le PNUE indique également qu’il subsiste des pans d’activités très polluants, où les gains potentiels sont particulièrement significatifs. Plus dans le détail, le rapport examine ainsi dans quelle mesure les secteurs de l'aviation et du transport maritime pourraient réduire leurs émissions.
De même, un focus a aussi été réalisé sur les évolutions anticipées des modes de consommation futurs. De nombreuses données permettent de visualiser comment les consommateurs vont réduire leurs émissions en choisissant des modèles bas-carbone. Il s’agit en particulier des modes de transport, de l’énergie utilisée à domicile ou encore de l’alimentation au sens large.
L’ONU rappelle à bon escient que tous les pays ne sont pas logés à même enseigne.
En effet, les émissions liées au 1% de la population mondiale la plus aisée sont deux fois plus importantes que celles provoquées par la moitié la plus pauvre. Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement en appelle donc à un principe d’équité.
On saura rapidement si la pandémie de Covid-19 aura été l’occasion de remettre les pendules à l’heure. Un développement plus sobre peut avoir des impacts durables dans trois crises planétaires : le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution.
Si l’humanité se hisse à la hauteur de ces enjeux, alors la crise sanitaire aura finalement marqué un tournant indéniable dans la lutte contre le changement climatique (nous on aime voir le positif dans chaque situation et surtout y croire ! 😉).
Chez Ekwateur, on soutient les conclusions du PNUE, y compris son appel à l’efficacité énergétique. Alors, n’hésitez pas, nous vous donnons les moyens de tous-tes contribuer à sauver le climat, en optant pour un fournisseur d’électricité verte et/ou un fournisseur de gaz . Comptez sur nous pour un monde meilleur 😉.