À votre avis, qui est l’homme le plus riche du monde en 2022 : Jeff Bezos, Elon Musk ou Bernard Arnault ? Réponse : il s’agit bien du PDG de Tesla, avec une fortune estimée à plus de 200 milliards de dollars selon le classement de Forbes 2022. (1)
On a beau dire, le marché des voitures électriques est beaucoup plus clean que celui de l’extraction pétrolière qui compte lui aussi quelques milliardaires. Cela veut-il dire qu’il est possible de concilier activité écologique et business florissant ?
Ekwateur analyse le rapport amour-haine entre l’écologie et l’économie ⚡ !
19 avril 2023
Lecture 4 mn
Historiquement, on ne peut pas dire que l’économie se soit beaucoup souciée de l’écologie. Elle faisait clairement passer l’argent avant l’amour 😉.
Tout commence pendant la révolution industrielle, au cours du 19e siècle, lorsque l’économie mondiale, essentiellement agraire, commence à s'industrialiser à vitesse grand V. Les usines à charbon et à houille fleurissent un peu partout et déversent des quantités astronomiques de fumées noires contenant des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. En témoignent les descriptions des “villes noires” de Zola dans l'Assommoir par exemple. À cette époque, le développement économique était bien plus important que la santé de la planète et de ses occupants. C’est la naissance du capitalisme, l’ère de l’individualisme et de la recherche du profit à tout prix !
Le terme “écologie” a été inventé en 1866 par le biologiste allemand Ernst Haeckel. Il s’agit donc à l’origine d’une discipline particulièrement géographique qui n’intègre pas encore les dimensions sociales et économiques. Ce n’est qu’au XXe siècle, avec les premières grandes catastrophes industrielles et la Guerre Mondiale que l’homme prend conscience de son impact sur l’environnement. On assiste à l’émergence de l’écologie politique, qui se structure autour de travaux scientifiques. Petit à petit, l’idée d’une préservation de l’environnement se fait une place au sein du système capitaliste mondial.
Aujourd’hui, on peut dire que l’écologie a fait un bond en avant. Bien que le réchauffement climatique atteigne des sommets, comme l’a alerté le GIEC en 2022, on remarque une réelle prise de conscience et une volonté de faire bouger les lignes chez les jeunes générations. Les problématiques environnementales séduisent les entrepreneurs et les innovations vertueuses se développent.
Toutefois, il ne faut pas négliger le rôle de facteurs externes dans ce changement de paradigme. En effet, c’est d’abord parce qu'elles n’avaient pas d’autre choix que de s’adapter aux circonstances du marché dans lesquelles elles évoluaient, que les entreprises se sont mises à proposer des produits et des services bons pour l’environnement. Ainsi, le marché des énergies renouvelables ne s’est jamais aussi bien porté depuis la hausse des prix de l’énergie et la multiplication des réglementations contraignantes envers les énergies fossiles (vignette Crit’air et zone à faibles émissions mobilité ZFE-m en faveur de la voiture électrique par exemple).
Labels bio, circuit-court, seconde-main… les consommateurs sont de plus en plus attentifs à l’empreinte carbone de leurs achats. Face à cette nouvelle demande en produits ou services plus respectueux et vertueux, un marché de l’écologie s’est formé. Désormais, la préservation des ressources naturelles dans le cadre d’une activité commerciale n’est plus (toujours) perçue comme une contrainte ou une frivolité. Il s’agit d’une réelle potentielle manne financière. En plus d’avoir un effet positif sur le monde qui nous entoure, l’écologie peut générer du profit. C’est tout benef’ pour les marques, si elles sont capables de communiquer correctement !
Le binôme économie-écologie a donc bien évolué. Toutefois, tout n’est pas encore rose entre nos deux tourtereaux. Des efforts doivent être réalisés des deux côtés pour arriver à une parfaite cohésion !
Nous le disions tout à l’heure, le monde de l’entreprise voit désormais d’un bon œil le thème de l’écologie. À tel point que parfois, il peut être utilisé à mauvais escient. L’exemple parfait : le logo McDonald's qui est passé d’une couleur rouge pétard à un vert gazon pour mieux faire passer la pilule alors que la composition des ingrédients reste inchangée. Certaines entreprises n’hésitent pas à mettre en avant la compensation carbone, une pratique qui consiste à financer des projets de séquestration carbone en dehors de leur périmètre pour “compenser” les émissions de gaz à effet de serre générées par leurs propres activités. L’idée derrière : rassurer le consommateur et le fidéliser à travers un argument marketing green.
Le greenwashing est devenu une pratique assez courante. Heureusement, les consommateurs ne sont pas dupes. Il est assez facile de repérer une entreprise qui, sous couvert d’un vernis écologique, cache des activités peu reluisantes. Parce que chez Ekwateur, on regarde toujours le verre à moitié plein, voici quelques exemples de business vraiment écolo qui nous mettent du baume au cœur :
L’écologie n’a donc pas fini de faire parler d’elle dans la sphère entrepreneuriale et c’est tant mieux ! Son histoire d’amour avec l’économie continue de s’écrire lentement mais sûrement. Chez Ekwateur, on est convaincus qu’elle va se finir par un happy ending ❤️.
https://www.forbes.fr/classements/classement-exclusif-milliardaires-2022-elon-musk-devient-lhomme-le-plus-riche-du-monde-devant-jeff-bezos-le-francais-bernard-arnault-en-troisieme-position/