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banlieue avec des maisons ayant des panneaux solaires
banlieue avec des maisons ayant des panneaux solaires

Qu’est-ce que l’énergie collective ou autoconsommation collective ?

Vous êtes abonné à une AMAP, vous adorez chiner des meubles chez Emmaüs et vous ne manquez pas de récupérer des paniers Too Good To Go en rentrant du travail… Bref, vous faites attention à ce que vous consommez ? ♻️

L’énergie collective devrait vous intéresser : elle présente une dimension économique, écologique et sociale. Pour savoir si vous êtes fait pour ce mode de production d’électricité, lisez l’article signé Ekwateur ! 


C’est quoi l’énergie collective ?

Voici une petite définition de l’énergie collective, aussi connue sous le nom d’autoconsommation collective ou autoconsommation virtuelle (ça en fait des sobriquets ! 😮).

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Définition de l’énergie collective

L’énergie collective, c’est le fait de produire sa propre électricité, majoritairement grâce à l’installation de panneaux solaires, et de la partager à plusieurs. Pas de jaloux, les producteurs et les consommateurs peuvent être aussi bien des particuliers, que des entreprises ou même des collectivités.

Le principal : ils doivent être liés par une certaine proximité géographique (c’est plus pratique quand même 😉) et doivent respecter certains critères que nous détaillerons plus bas. 

Retenez simplement que l’autoconsommation collective permet de s’alimenter en électricité verte et locale. Un beau geste pour la planète !

Quelle différence avec l’autoconsommation classique ?

Pour rappel, l’autoconsommation standard, c’est le fait d’être son propre producteur d’électricité grâce à l’installation de panneaux solaires sur son toit. Il existe trois formes d’autoconsommation individuelle : l’autoconsommation totale, la revente de surplus sur le réseau, et la revente de l’intégralité de sa production à EDF OA (obligation d’achat)

L’autoconsommation collective repose sur le même principe : l’électricité produite est essentiellement photovoltaïque et donc d’origine renouvelable. La différence : elle est destinée à être partagée à l’échelle d’un bâtiment, voire même d’un quartier, contrairement à l’autoconsommation classique qui se destine à un usage personnel.

Quels sont les critères à respecter pour partager son énergie ?

Se lancer dans l’énergie collective n’est pas chose aisée. Tout le monde ne peut pas prétendre à ce mode de production électrique éthique. Voici les paramètres à prendre en compte.

La proximité géographique

Pour répartir la production électrique entre les consommateurs, ces derniers doivent être situés dans un périmètre géographique bien défini. La version la plus simple consiste à partager l’énergie à l’échelle d’un même bâtiment qui doit obligatoirement être raccordé au réseau public de distribution.

Il existe toutefois des exceptions dans le cas où les participants ne vivent pas au sein du même édifice : 

  • 2 km : c’est la distance maximale entre les points de soutirage et d’injection des participants dans le cadre d’une “opération étendue”
  • 20 km : si le lieu de résidence du participant est isolé, une dérogation spéciale permet d’étendre le périmètre autorisé à 20 km !

Ouf, la diagonale du vide respire ! 😉

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La convention d’autoconsommation collective avec Enedis

Autre facteur clé pour bénéficier de l’énergie collective : établir une convention d'autoconsommation collective avec le gestionnaire du réseau public de distribution Enedis (à ne pas confondre avec EDF). Ce document est géré par un PMO, une personne morale organisatrice (coopérative, commerce, association) qui représente l’intérêt des producteurs et les consommateurs impliqués dans le projet et coordonne l’opération. Toutes les parties prenantes du projet s’accordent sur la meilleure manière de répartir la production : c’est donnant-donnant et totalement collaboratif ! 🤝

Quels sont les avantages de l’énergie collective ?

Participer à un projet d’autoconsommation virtuelle présente de nombreux atouts, tant d’un point de vue économique, écologique et social. Voyons cela de plus près !

Finis les excédents de production

En autoconsommation individuelle, à moins d’être un as de la synchro, il est souvent difficile de consommer 100 % de l’électricité produite par ses panneaux solaires à l’instant T. Pour éviter des pertes, on peut avoir recours à une batterie de stockage qui permet d’utiliser son stock plus tard ou revendre le surplus à EDF OA. Avec l’énergie collective, pas besoin de l’un ou de l’autre. C’est automatique ! Le surplus de production électrique est partagé entre les consommateurs, comme cela a été défini dans la convention collective.

Une initiative sociale et solidaire

Grâce à l’autoconsommation collective, les foyers modestes peuvent prétendre à une énergie verte et renouvelable. En effet, l’autoconsommation individuelle implique d’investir soi-même dans des panneaux solaires, un projet coûteux, bien qu’il soit vite rentabilisé grâce aux aides de l’État comme la prime à l’autoconsommation. Avec l’énergie collective, tout le monde a droit à une électricité plus durable et locale. C’est un bon moyen de réduire la précarité énergétique et d’accélérer la transition énergétique ! 🌿

Un projet bon pour l’environnement

Justement : chauffer son logement et s’éclairer grâce aux rayons du soleil, c’est faire un geste pour la planète ! En effet, l'énergie solaire est infinie et renouvelable, contrairement aux énergies fossiles qui sont épuisables, et dont la production est émettrice de gaz à effet de serre. Avec l’énergie collective, vous contribuez à l’augmentation des énergies vertes dans le mix énergétique français et vous aidez des ménages modestes à réduire leur empreinte carbone.

L’autoconsommation en communauté : est-ce fait pour moi ?

L’énergie collective, ça a l’air génial n’est-ce pas ? Pas si vite ! 😮 Bien qu’il présente des avantages majeurs, ce dispositif n’est pas sans obstacle.

Un projet complexe et des lenteurs administratives

Vous vous rappelez les projets de groupe qu’on vous donnait à faire à l’école ? Souvent, personne n’arrivait à se mettre d’accord. Eh bien, c’est un peu ce qui peut se produire au moment d’établir la convention d’autoconsommation collective. Les différentes parties prenantes du projet peuvent être nombreuses, et bien qu’il existe un chef d’orchestre 🎶 (le PMO), s’accorder sur la répartition de la production peut s’avérer fastidieux et ralentir les processus administratifs.

Un concept encore récent et qui demande à être structuré

L’énergie collective n’en est qu’à ses débuts. Pour le moment, on est encore en quelque sorte en phase de test. Des améliorations doivent être effectuées pour simplifier les démarches pour les consommateurs. Côté gestionnaires de réseaux, une optimisation de l’acheminement et une adaptation aux processus de facturation doivent être envisagées.

Chez Ekwateur, on se réjouit du développement de l’autoconsommation collective en France : fin 2017, 20 000 foyers y recourent selon Enedis (1). Toutefois, en attendant que la filière s’adapte à ces nouvelles exigences, nous vous recommandons d’investir dans vos propres panneaux solaires. Ils sont tout aussi verts, et beaucoup plus simples à mettre en place, notamment si vous faites le choix des kits à brancher !

Source
  1. https://www.actu-environnement.com/blogs/vivien-fourcade/302/tribune-autoconsommation-collective-vivien-fourcade-CGI-Business-Consulting-423.html 

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