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voiture de course rouge
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Les compétitions de voitures électriques sont-elles vraiment écologiques ?

Les courses de voiture électrique font grand bruit dans le milieu automobile…alors qu’elles n’en émettent pourtant aucun. D’un côté, leurs supporters mettent en avant le fait qu’elles ne rejettent pas de gaz à effet de serre en roulant (contrairement aux voitures thermiques). De l’autre, leurs détracteurs soutiennent qu’il faut étudier leur empreinte carbone à une échelle plus globale. Qui a raison, qui a tort ? La formule E est-elle vraiment une solution pour la transition énergétique ?

Ekwateur vous en dit plus sur ces compétitions qui arrivent en trombe dans notre quotidien.


Zoom sur les compétitions de voitures électriques

Vous aviez déjà assisté à une course de voitures électriques (on ne parle pas des jouets électriques pour enfants bien sûr 😉) ? Eh bien, figurez-vous que ces compétitions ne datent pas d’hier ! 

Historiquement, la voiture électrique

La toute première voiture électrique a vu le jour en 1834, il y a près de deux cents ans. Elle a été construite à la façon d’un train miniature par Thomas Davenport. En 1899, soit seulement 65 ans plus tard, la célébrissime “Jamais-Contente”, conçue par Camille Jenatzy, bat un record de vitesse : elle parvient à dépasser les 100 km/heure et à distancer ses compères thermiques ! 

Malgré cette prouesse technique, ce sont surtout les voitures à moteur thermique qui se développent au cours du 20e siècle avec notamment l’avènement du fordisme et la baisse du prix de l’essence. En effet, à l’époque, le stockage d’électricité n’existait pas ; les batteries des voitures électriques ne pouvaient pas se recharger, ce qui rendait leur commercialisation moins rentable. 

Ce n’est que dans les années 60, avec le choc pétrolier qui fait flamber le prix du carburant, que les voitures électriques reviennent sur le devant de la scène. Enfin, la prise de conscience écologique et la montée en puissance de Tesla ont largement contribué au succès de ces véhicules.

Aujourd’hui, plus que jamais, les voitures électriques sont au cœur de notre quotidien : en 2020, elles ne représentaient que 0,4 % des véhicules en circulation en France. En 2022, elles grappillent 13,5 % des parts de marché alors que les ventes de voitures diesel et essence ont chuté de 5,5 et 3 %. (1) 

Les premières compétitions modernes de voitures électriques

La première course de voiture électrique au sens où on l’entend aujourd’hui, date de 2011. Il s’agit alors d’une compétition de karting électrique organisée à Paris. Imaginez un Mario Kart In Real Life 🤩! Cet évènement a été rendu possible grâce à l'augmentation des investissements en faveur de la recherche et le développement de bolides roulant à l’électricité verte

Deux ans plus tard, la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA) a créé la Formule E, l'équivalent de la Formule 1, réservée à l’électrique. Le concept est novateur : créer un championnat du monde réservé à des voitures électriques, de surcroît 100 % identiques ! C’est le modèle Spark SRT 01E de Renault qui est retenu en 2014 et rien d’autre ! L’idée derrière est de produire des monoplaces en série pour limiter le réchauffement climatique. Une belle initiative pour la mobilité électrique non ? 🌿

Depuis, l’Electric GT (le championnat de véhicules grand tourisme), le WRX (le rallye cross électrique) et l’eTCR (la coupe du monde des voitures de tourisme 100% électriques) ont vu le jour et les plus grands constructeurs automobiles se bousculent pour entrer dans la discipline. Les circuits de formule E sont implantés au cœur des plus grandes villes du monde et rassemblent aujourd’hui des milliers de spectateurs.

L’empreinte carbone d’une compétition de voiture électrique

Justement, quel est l’impact de ces rallyes du futur sur l’environnement ? Les compétitions de voiture électrique sont-elles si vertes qu’on le dit ? 

La pollution générée par une course de Formule 1

D’après une étude publiée par la FIA en 2019, la pratique de la Formule 1 serait responsable de 260 000 tonnes de rejets de gaz à effet de serre par an. 

Vous pensez peut-être que la majeure partie de ces émissions de CO₂ est due à la combustion du carburant, une énergie fossile (un litre de gazole brûlé rejette en moyenne 2,6 kg de CO₂ (2)) ? Que nenni ! Les monoplaces équipées d’un moteur thermique ne sont responsables que de 0,07 % de l’empreinte carbone. 

“Sur une saison complète, les 20 voitures brûleraient environ 150.000 litres de carburant, soit la même quantité utilisée pour un Boeing 747 pour un vol de dix heures” d’après le média spécialisé Motorsinside. (3) 

Le problème se situe donc ailleurs : 

  • 45 % des rejets seraient liés à la logistique de l’évènement ;
  • 27,7 % au déplacement des spectateurs d’un pays à l’autre ;
  • 19,3 % viennent de la fabrication des véhicules en usine et aux diverses installations le jour J ;
  • 7,3 % représentent les évènements liés à la compétition en elle-même.

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L’empreinte carbone d’une compétition de voiture électrique

Partant de ce constat, on comprend vite que troquer des bolides thermiques pour des monoplaces électriques n’est pas LA solution.

Bien que les voitures électriques rejettent zéro émission de gaz à effet de serre lorsqu’elles roulent (une voiture diesel en rejette en moyenne 140 gCO₂eq/km (2)) elles ont bel et bien une dette carbone

Celle-ci commence en amont, lors de la fabrication du véhicule. En effet, les usines qui conçoivent une voiture électrique utilisent de l’énergie fossile pour fonctionner. C’est surtout la fabrication de la batterie électrique qui est énergivore. Puis l’impact carbone se poursuit en aval lors de la compétition en elle-même.

D’après, le média The Good Life, la consommation carbone de la formule E se décompose ainsi :

  • 72 % : fret des voitures, équipement, infrastructures ;
  • 14 % : déplacement des équipes (coucou les jets privés ✈️) ;
  • 6 % : empreinte spectateur
  • 4 % : nourriture ;
  • 1 % : construction des monoplaces ! (4) 

Tout comme pour la F1, c’est l’impact du transport qui est responsable de ce triste classement. Toutefois, on observe une belle différence sur la part des émissions liées aux autres postes de dépense. Cela est dû aux efforts réalisés par les organisateurs pour rendre ces évènements plus responsables : repas végétariens ou en partenariat avec des producteurs locaux, opérations zéro déchet, courses en centre-ville pour limiter les déplacements, réutilisation des équipements, un seul train pneumatique autorisé contre 15 en formule 1 par exemple, etc.

« Nous avons installé des stations d’hydratation et nous proposons des sachets d’eau réutilisables et recyclables, dans la fanzone notamment. Notre taux de recyclage des déchets atteint désormais 52 % », Katie Traxton, directrice de la communication de Formula E Holdings. (4)

Alors, les compétitions de voiture électrique sont, certes, légèrement plus responsables que les grands prix de Formule 1. Toutefois, tous les évènements sportifs de grande ampleur génèrent des quantités astronomiques de gaz à effet de serre. Par exemple, le tournoi de Roland Garros de 2008 est responsable de 155 860 tonnes de CO₂. Quel sera le bilan pour les JO de Paris en 2024 ? Restez connecté, Ekwateur vous le dévoilera en temps voulu 🔍

Sources
  1. https://www.usinenouvelle.com/article/la-voiture-electrique-continue-de-grappiller-des-parts-de-marche.N2081786 
  2. https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2020/02/2020-02-04_%C3%89tude-de-limpact-carbone-de-loffre-de-v%C3%A9hicules_V1.pdf  
  3. https://www.motorsinside.com/f1/actualite/28125-vers-une-formule-1-plus-respectueuse-de-lenvironnement.html 
  4. https://thegoodlife.fr/voiture-electrique-formule-e-la-course-auto-du-futur/

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