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Peut-on soi-même poser des panneaux photovoltaïques ?

Bonne nouvelle : oui, c’est légal ! Moins bonne : ça ne s’improvise pas.

Entre normes électriques, autorisations d’urbanisme et onduleurs à choisir (non, ce n’est pas un Pokémon), l’auto-installation de panneaux photovoltaïques demande un peu plus qu’un escabeau et de la motivation.
Mais si vous aimez le bricolage, les économies et les rayons du soleil, vous êtes peut-être sur la bonne voie, le bon toit.

Dans cet article, on vous explique clairement ce qu’on peut faire soi-même, ce qu’on ne peut pas faire sans un professionnel·le, et ce que ça change côté aides, sécurité et démarches. Spoiler : il faudra dire adieu à certaines primes, mais pas à votre rêve d’électricité solaire maison.🌞

En résumé


Légalité de l’auto-installation

Oui, vous avez le droit de jouer les électricien·ne·s du dimanche (ou du samedi matin) : aucun texte n’interdit de poser soi-même ses panneaux solaires¹. Vous pouvez les fixer sur votre toit ou au fond du jardin, tant que vous respectez les règles de sécurité et les démarches administratives.

⚠️ Attention : ce n’est pas parce que c’est légal que c’est simple. Installer du solaire, ce n’est pas comme monter une étagère IKEA…ici, une mauvaise vis peut causer un court-circuit.

🛠️ Bref : vous avez le droit de le faire, mais pas le droit de le faire n’importe comment.

La sécurité électrique

La sécurité électrique est un point crucial à ne pas négliger lorsqu’on installe soi-même des panneaux photovoltaïques.

L’électricité, ça ne pardonne pas : il faut donc respecter strictement les normes en vigueur pour éviter tout risque d’accident, d’incendie ou d’électrocution. 

Ainsi, il faut s’intéresser : 

  • Aux normes et aux protections : L’installation doit être conforme à la norme NF C 15-100 (installations électriques basse tension) et à la norme NF EN 62446 (c'est une norme internationale qui s'applique aux installations photovoltaïques et qui impose des procédures de vérification, d'inspection et de documentation pour garantir la sécurité et la conformité des installations).
  • Aux dispositifs de sécurité : Vérifiez que les disjoncteurs différentiels fonctionnent correctement et que l’installation est bien mise à la terre (elle doit être réalisée selon les prescriptions de la norme NF C 15-100).
  • Câblage et connexions : Les connexions doivent être réalisées avec soin, isolées et protégées contre les intempéries ou les contacts accidentels (sous la norme NF C 15-100 aussi).
  • Signalétique : Une signalisation claire et réglementaire doit indiquer la présence d’une installation électrique solaire, en conformité avec les normes NF C 15-100, NF C 15-712-1 (installations PV), et NF EN ISO 7010 (symboles de sécurité).

Les règles d’urbanisme (et parfois le voisinage)

Installer des panneaux solaires, c’est un peu comme vouloir repeindre sa maison en violet : il faut d’abord demander la permission à la mairie² (et parfois à son voisin, qui surveille tout d’un œil suspicieux).
Pas de panique toutefois : c’est surtout une question de formalités administratives. Selon les cas, il faudra simplement prévenir la mairie ou obtenir une autorisation spécifique. Voici les principales situations à connaître² :

Déclaration préalable obligatoire si :

  • L’installation modifie l’aspect extérieur du bâtiment (toiture visible, changement de teinte, etc.)
  • Les panneaux sont posés au sol et dépassent 1,80 m de hauteur
  • Le bâtiment se situe dans un secteur protégé (zone patrimoniale, monument historique, etc.)

Permis de construire nécessaire si :

  • Les panneaux sont installés sur une construction nouvelle
  • La puissance installée dépasse 250 kWc
  • Le projet transforme fortement l’aspect du bâtiment (ex. : couverture totale du toit)

Quant au voisin, il peut effectivement avoir son mot à dire… dans certains cas bien précis. Si l’installation entraîne une perte d’ensoleillement significative (ombrage permanent sur sa terrasse, ses fenêtres ou son jardin), ou si elle modifie notablement la vue qu’il avait (notamment en zone urbaine dense), cela peut être source de conflit.

Même si aucune règle nationale n’interdit de poser des panneaux pour ces raisons, un voisin peut engager un recours pour trouble anormal de voisinage s’il estime que l'installation lui cause un préjudice excessif. Dans ce cas, c’est le juge civil qui tranche.

🤝 Pour éviter tout litige, mieux vaut échanger en amont avec le voisinage si les panneaux sont très visibles ou proches de la limite de propriété.
Dans les quartiers ou zones historiques, la vigilance est de mise : l’Architecte des Bâtiments de France veille au grain, prêt à vous rappeler que le patrimoine, c’est sacré ! La mairie peut dans ce cas refuser des panneaux solaires ! Pensez à vous renseigner en amont et construire un dossier solide en préparant éventuellement des ajustements à votre projet pour éviter un refus.

Bon à savoir

Les tuiles solaires peuvent alors être une solution pour camoufler les panneaux dans le paysage tout en jouissant d’une électricité verte grâce au solaire !

Les démarches administratives pour le solaire

  • Si vous installez vos panneaux au sol et qu’ils tiennent à l’aise sous un parapluie (moins de 3 kWc et moins de 1,80 m de haut), laissez la mairie tranquille : vous êtes libre comme l’air !
  • Si, en revanche, vous visez une installation sur votre toit ou au fond du jardin (de plus de 3 kWc), direction la mairie pour une déclaration préalable.

    Un formulaire, quelques plans, et hop, vous êtes prêt à jouer les apprentis ingénieurs solaires.

Délai de réponse de la mairie :

  • 1 mois pour une déclaration préalable classique.
  • 2 mois si le projet se situe dans une zone protégée (ABF = Architecte des Bâtiments de France impliqué).

Si vous ne recevez aucune réponse dans ce délai, c’est une acceptation tacite (article R*424-1 du Code de l’urbanisme)⁴.

  • Pour les projets XXL (plus de 250 kWc), c’est permis de construire obligatoire, avec en bonus, quelques démarches de plus… histoire de bien s’occuper. Toutefois, cela n'existe pas chez les particuliers.
  • Déclaration de demande de raccordement Enedis obligatoire, même sans injection5 : Même si vous ne vendez pas votre électricité, il faut dire “coucou” à Enedis.
  • Consuel, revente ou stockage du surplus : Selon le type d’installation, une attestation de conformité Consuel peut être exigée. Le surplus peut être stocké ou revendu à un fournisseur (on détaille ces options plus bas dans l’article).
  • Informer son assureur pour couvrir les risques : Parce que le soleil, c’est cool, mais la grêle, un peu moins…

    👋 Des autorisations sont presque toujours nécessaires pour installer des panneaux solaires.

Installer ses panneaux soi-même est-elle une bonne idée ?

Alors, oui, c’est vrai, installer les panneaux solaires soi-même peut éviter une main-d'œuvre qualifiée chère. Toutefois, on se prive aussi de garantie et d’aides. Alors, est-ce réellement une bonne idée ?

Une perte d’aides financières

  • Pas de prime à l’autoconsommation sans installateur RGE

Installer ses panneaux solaires soi-même, c’est tentant, mais attention à ne pas passer à côté des aides financières ! En France, la prime à l’autoconsommation est réservée aux installations réalisées par un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement)⁵.

Autrement dit, si vous choisissez l’auto-installation, la prime ne sera pas au rendez-vous.

  • Pas de TVA réduite (20 % au lieu de 10 %) sur le matériel⁶.

Installer ses panneaux solaires soi-même, c’est bien, mais côté TVA, ce n’est pas la fête !

Pour bénéficier d’un taux réduit (10 % au lieu de 20 % actuellement, et bientôt 5,5 % sous conditions dès octobre 2025⁷), il faut que votre installation soit réalisée par un professionnel certifié RGE, sur un logement de plus de deux ans, et que la puissance ne dépasse pas 3 kWc (ou 9 kWc avec les nouveaux critères)

Des contraintes techniques : n’est pas MacGyver qui veut !

Installer soi-même ses panneaux solaires, c’est un peu comme jouer les héros de série télé : il ne suffit pas d’avoir la coupe mulet et un bon couteau suisse pour réussir l’exploit !
Le solaire, c’est du sérieux : il y a des règles, des normes, et surtout, des risques à ne pas prendre à la légère.

  • L’utilisation d’un onduleur à fonction  anti-îlotage

L’anti-îlotage, ce n’est pas une île tropicale : c’est un dispositif qui évite que votre installation ne devienne un danger pour le réseau ou pour vous. Indispensable pour éviter les mauvaises surprises ! L’installation d’un système anti-îlotage n’est pas un jeu d’enfant. Il faut savoir choisir un onduleur compatible, le brancher correctement, et s’assurer qu’il réagit instantanément en cas de coupure du réseau.

  • Les risques : chute, électrocution, incendie → sécurité rigoureuse requise

Monter sur le toit, c’est déjà une aventure : alors imaginez en plus avec des câbles et du courant… La sécurité, c’est la première étape et la plus importante. Or, sans connaissance précise des protocoles de sécurité, on peut rapidement faire une erreur.

Une conformité obligatoire pour le raccordement

Même si vous êtes un·e pro du bricolage, il faudra faire vérifier votre installation par un·e expert·e, car une attestation Consuel est obligatoire pour injecter votre électricité sur le réseau.

C’est un peu comme passer le permis : même si vous savez conduire, il faut l’examen pour rouler sur la route !

  • Même en auto-installation, la vérification est incontournable
  • Sans attestation Consuel, pas de raccordement, pas de vente d’électricité

Les garanties et l’assurance

Côté garanties, il y a un petit hic : La garantie décennale, qui couvre les dommages graves (fuites, infiltrations, défauts de pose, etc.), ne s’applique que si l’installation a été réalisée par un professionnel assuré. En cas d’installation en autoconstruction, cette garantie ne joue pas, même si le matériel est de qualitéµ

Donc, si vous choisissez l’auto-installation, vous êtes responsable des défauts, des malfaçons ou des dommages qui pourraient survenir. Pas de filet de sécurité, c’est vous le·a chef·fe⁸ !

Plus encore, il faut absolument déclarer votre installation à votre assureur habitation.
C’est non seulement obligatoire, mais surtout indispensable pour être couvert
en cas d’incident (incendie, dégât des eaux, chute de panneaux…).
Sinon, en cas de pépin, vous risquez de devoir tout régler de votre poche, ce qui peut réduire la rentabilité de l’installation (euphémisme quand il nous tient).

Les kits solaires « plug & play » : la solution !

Découvrez la simplicité et la puissance des kits solaires plug and play : conçus pour transformer même les débutants·tes en véritables mages de l’autonomie énergétique, sans chantier digne d’un film catastrophe ni diplôme d’ingénieur !

Le panneau bifacial n’est pas un panneau comme les autres : il capte les rayons par-devant, par-derrière, et même ceux qui rebondissent sur votre voisin·e jaloux·se grâce à l’effet d'Albédo.

Avec ses dimensions (195 cm x 113 cm) et ses 37 kg de muscles solaires, ce panneau traverse la grêle, les tempêtes, la neige et même le brouillard salin sans broncher. Il est plus résistant que Chuck Norris en personne.

Le kit est livré avec tout ce qu’il faut pour une installation digne d’un pro :

  • Support robuste : garantit une installation stable, résiste à la météo (vent, neige, grêle, brouillard salin).
  • Panneau bifacial 500Wc : capte la lumière sur les deux faces pour maximiser la production d’électricité.
  • Module wifi intégré : suivez votre production d’énergie en temps réel sur votre smartphone.
  • Câble secteur de 3 m : inclus dans le kit, rallonges disponibles (10 m et 25 m en option).
  • Deux ballasts de 10L : à remplir d’eau ou de sable mouillé pour ancrer le kit au sol en toute sécurité.
  • Installation facile : aucune compétence technique requise, prêt à brancher en quelques minutes.
  • Adapté à tous les besoins : idéal pour débuter ou compléter une installation solaire existante.

Kit solaire plug and play 500Wc

Selon l’ensoleillement de votre région, économisez au moins 107 € par an pendant 25 ans grâce au soleil 🌞

Alors, prêt·e à devenir le roi ou la reine du soleil ? Que vous choisissiez le kit plug and play (pour ceux·celles qui préfèrent le mode « facile ») ou une installation sur toit (pour les fans de sensations fortes), vous voilà armé·e pour transformer votre maison en mini-centrale solaire. 😉

Sources :
  1. https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F31487
  2. https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F36798 
  3. https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F31923 
  4. https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000031764682 
  5. https://www.enedis.fr/raccordement-installation-production-electrique 
  6. https://www.economie.gouv.fr/particuliers/aides-installation-photovoltaiques 
  7. https://nord-pas-de-calais.cerfrance.fr/actualites/evolution-a-venir-baisse-de-la-tva-sur-linstallation-de-panneaux-photovoltaiques 
  8. https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/maison/renovation/produire-electricite

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