Quels sont les bienfaits de manger local et de saison ?

La nature est bien faite. Les fruits et légumes de saison permettent de répondre aux besoins naturels du corps humain. 

En hiver, nous sommes moins exposés au soleil et connaissons parfois des carences en vitamines D. Or, les agrumes comme les mandarines ou les oranges en regorgent (et ils ne sont pas en reste de vitamine C non plus) ! 🍊

En été, avec la chaleur, nous avons surtout besoin de nous hydrater. Bingo : les pastèques et les courgettes sont gorgées d’eau ! 🍉

Par ailleurs, vous avez remarqué que les tomates sont plus savoureuses en été qu’en hiver ? C’est parce qu’elles ont pris le temps de mûrir au soleil et non pendant la phase de transport. 🍅

Manger des produits de saison, c’est aussi l’occasion de découvrir des “légumes oubliés”, qui reviennent à la mode, comme le topinambour, le panais ou le cardon.

Bref, manger de saison, c’est un cocktail de bienfaits qui explosent en bouche ! 🍹

Nos aliments ont une empreinte carbone. 75 % des Français-es déclarent consommer des tomates en hiver d’après l’Ademe. Or, une tomate hors-saison génère 4 fois plus de kgCO2e qu’une tomate produite à la bonne saison (entre juin et septembre) ! (1)

En effet, pour cultiver des tomates en hiver, il faut reproduire les conditions dans lesquelles elle évolue naturellement : soit la chaleur de l’été. Pour cela, on utilise des serres chauffées artificiellement. Le problème, c’est qu’une tomate produite en France sous serre chauffée a une consommation d’énergie beaucoup plus élevée. Elle émet jusqu’à 10 fois plus de gaz à effet de serre qu’une autre produite sous serre non chauffée. (1)

Autre exemple parlant : un kilo de fraises consommées en hiver émet 40 % de gaz à effet de serre de plus que la même quantité produite entre mai et juillet. (1)

De quoi nous couper l’envie de cuisiner des charlottes aux fraises pour le réveillon ! 🎄

30 % du transport de marchandises en France est dédié aux produits agricoles et alimentaires. Or, le transport est le secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre en France avec 132 Mt CO2 éq, soit 30 % du total en 2019. (2)

Lorsque vous achetez un produit exotique tel qu’un ananas ou un avocat, vous lui faites parcourir des milliers de kilomètres en bateau ou en avion. Or, ces modes de transport sont très polluants et utilisent des énergies fossiles, dont les ressources sont limitées et émettrices de dioxyde de carbone.

Consommer local est donc une manière d’éviter de multiplier les canaux de transport. En circuit court, on fait essentiellement appel au transport routier.

On ne vous dit pas de bannir définitivement de votre vie ces délicieux aliments exotiques, mais plutôt d’en réduire votre consommation. Tout est une question de dosage, et de changement d’habitudes de consommation 😉.

Vous êtes fin prêt à devenir locavore : très bonne nouvelle ! Toutefois, savez-vous vraiment ce qui se cache derrière cet étrange sobriquet ? Un locavore est une personne qui consomme des produits dans un rayon de 200 km autour de son domicile. Voici comment faire.📍

La première chose à faire pour devenir un véritable locavore, c’est de vous dégoter un calendrier des fruits et légumes de saison. On en trouve un peu partout sur internet. Cet outil qui peut être imprimé et aimanté sur votre frigo vous servira à vous repérer mois par mois dans la jungle des produits de saison ! 

À titre d’exemple, en juin, vous pouvez user et abuser des asperges et des concombres pour ce qui est des légumes, et vous régaler avec des groseilles et des pamplemousses en ce qui concerne les fruits. Miam ! 😋

Deuxième étape pour devenir un pro des produits locaux bien de chez vous : favoriser les circuits courts. 

Le mieux, c’est encore d’acheter directement auprès des petits producteurs. Ils sont souvent présents sur les marchés, surtout en campagne. Attention toutefois, certains commerçants se contentent de revendre les invendus de Rungis, le plus grand marché de France. Le risque, c’est de perdre toute traçabilité du produit !

Vous pouvez également trouver des produits frais, locaux et de saison dans les boutiques spécialisées telles que les magasins bios Naturalia ou La Vie Claire, voire même certains supermarchés !

Toutefois, gare au greenwashing. La grande distribution a tout de même un impact non négligeable sur l’environnement.

Vous avez certainement déjà entendu parler des AMAP, ces Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne. Elles permettent de recevoir un panier de produits de la ferme certifiés locaux et de saison. La plus connue d’entre elles en France est La Ruche qui dit oui.

Les Amap sont tout bénéf’ pour toutes les parties prenantes : le paysan est garanti d’être rémunéré à l’avance via un contrat solidaire passé avec le consommateur. Ce dernier va quant à lui bénéficier d’aliments frais, souvent biologiques, le tout à un prix équitable.

Quoi de mieux que de déguster une salade tomates mozza préparée avec les ingrédients de son propre potager : des tomates cœur de bœuf et du basilic frais. Cultiver ses fruits et légumes à la maison, c’est possible, même quand on vit en ville ! Que ce soit faire pousser de la menthe dans une jardinière sur votre balcon, ou planter des courgettes dans un jardin partagé de la mairie, vous n’avez plus d’excuse. 😉

Attention toutefois à vous y prendre à l’avance si vous êtes intéressé pour louer une parcelle de terre en ville. Ces initiatives sont de plus en plus plébiscitées et la liste d’attente peut parfois être longue.

Et pour aller encore plus loin, vous pouvez envisager de devenir flexitarien ! Une manière de réduire votre consommation de viande, dont la production est très énergivore.