Comment la France produit son électricité ?

L’énergie nucléaire est, de loin, la première source de production d’électricité en France. Viennent ensuite d’autres moyens de production, que l’on peut regrouper en deux types : renouvelables et non renouvelables.

Les filières non renouvelables utilisent généralement des énergies de type combustible : 

Les énergies renouvelables utilisées pour la production d’électricité en France sont les suivantes : 

Il est encore trop tôt pour obtenir les chiffres exacts de production électrique de l’année 2021. L’Insee publie toutefois des données provisoires sur la production brute (et non nette²) d’électricité en France en 2021 : 555 TWh au total, soit 4,3% de plus qu’en 2020.

Dans le détail, la production électrique se répartit de la façon suivante :

² Quelle différence entre production brute et nette d’électricité ? La production brute désigne l’énergie produite au global, alors que la production nette est celle qui sera réellement exploitable à la sortie de la centrale. C'est-à-dire que l’on va déduire les pertes et la consommation d’énergie nécessaire pour la produire.

En 2020, la production nette électrique en France était de 510 TWh, soit 6,8% de moins qu’en 2019 (c’est le niveau le plus bas depuis 20 ans !). La répartition du mix énergétique se fait de la façon suivante : 

Vous remarquerez que les énergies renouvelables ne représentent que 24% de la production totale d’électricité en France (et c’est bien dommage !), en grande partie grâce aux centrales hydrauliques. 

La baisse de production électrique en 2020 s’explique majoritairement par la baisse de la part du nucléaire. Pourquoi ? Parce qu’avec la crise sanitaire, les centrales ont pris du retard sur leur maintenance, si bien que certaines étaient indisponibles. Et, comme la demande en électricité était moindre, la France a eu moins recours aux énergies fossiles (qui elles ont baissé de 9,1%, et ce n’est pas plus mal pour l’environnement !).

Si on regarde les années précédentes, la production électrique française était de : 

L’énergie nucléaire nous approvisionne en très grande partie. Actuellement, on recense 56 réacteurs nucléaires en service. Pourtant, ça ne veut pas dire que cela ne peut pas évoluer et laisser place à davantage d’énergies renouvelables.

Le co-fondateur et président d’Ekwateur, Julien Tchernia, avait d’ailleurs publié un article sur la question de l’intérêt du nucléaire en France en février 2021. Lorsque la France a commencé à investir dans les centrales nucléaires dans les années 50, cette énergie était vue comme une aubaine puisqu’elle permettait de produire en grande quantité, à moindre coût, et en rejetant peu de CO₂.

Seulement voilà, aujourd’hui la compétitivité prix du nucléaire n’est plus un argument suffisant pour compenser les déchets radioactifs et les risques de catastrophe causés par ce moyen de production. À titre d’exemple, la Cour des Comptes indiquait un prix moyen compris entre 110 et 120€/MWh pour une centrale nucléaire neuve (contre 60€ pour une ancienne). Si l’on compare ce coût à celui de l’énergie photovoltaïque, par exemple, on tombe à 65,4€/MWh (source : France Énergie Éolienne). À méditer donc…

Pour connaître le niveau de production électrique en France à un instant T, vous pouvez consulter le site de RTE appelé éco2mix. Il suffit d’indiquer la période ou une date précise, et on voit apparaître le volume d’électricité produite via chaque source (éolien, nucléaire, hydraulique, etc.).

Un autre outil plutôt utile est celui de la Météo de l’électricité, Ecowatt. Lancé par RTE, il permet de visualiser l’état du réseau pour les 4 jours à venir. Si le réseau est tendu, une alerte est envoyée aux utilisateurs pour limiter leur consommation, et ainsi éviter des coupures.

La puissance installée du parc de production d’électricité en France s’élève à 136,2 GW en 2020 (source : RTE). Alors que l’énergie nucléaire produit 68% de l’électricité en France, sa puissance représente seulement 45,1% du parc total.

La filière renouvelable n’a pas à rougir puisqu’elle représente une puissance installée de 55 791 GW, soit 41% du parc total (contre 61 370 GW pour le nucléaire). Les 13,9% restants sont associés aux énergies fossiles de type charbon ou gaz.

Pour bien comprendre, le Watt (ou GigaWatt) mesure la capacité à générer de l’énergie sur une période donnée. Par exemple, un four électrique a une puissance comprise entre 2000 et 2500 W. Lorsqu’on souhaite savoir la quantité d’énergie produite, on utilise cette fois le wattheure (Wh).

La question de l’autonomie de la France en électricité se pose véritablement en cette période de crise. Si vous ne le savez pas déjà, la France importait une grande partie de son gaz auprès de la Russie avant le début de la guerre en Ukraine. Or, le gaz est utilisé en partie pour produire de l’électricité en France. L’interruption des livraisons de gaz naturel par Poutine a donc de quoi inquiéter la France, et même toute l’Europe.

C’est pour cette raison qu’un plan d’action a été mis en place afin d’accroître notre indépendance en énergie, et d’éviter des coupures de courant cet hiver.

Pour savoir si notre production d’électricité est nécessaire pour couvrir les besoins du pays, il faut s’intéresser à la consommation annuelle finale d’électricité. En 2020, elle était de 424 TWh selon le ministère de la Transition écologique. Un chiffre plutôt bas en comparaison avec les années précédentes, à cause de la crise sanitaire.

En moyenne, la consommation d’électricité de la France se rapproche des 450 TWh, ce qui signifie que la production du pays suffit habituellement à satisfaire les besoins en électricité. D’ailleurs, ce surplus de production lui permet même d’être le 1ᵉʳ exportateur net d’électricité en Europe (du moins avant 2022).

Cependant, avec la baisse des importations de gaz, et donc de la production d’électricité, l’hiver 2022 pourrait connaître une pénurie, d’autant plus si les températures sont très basses ! C’est pour cela que le gouvernement a organisé un plan de sobriété énergétique qui consiste à réduire au maximum la consommation d’énergie du pays, en invitant notamment les Français-es à limiter leur usage du chauffage.

Face à cette situation inédite, il serait peut-être temps de reconsidérer les énergies renouvelables et d’augmenter la production d’électricité renouvelable, vous ne pensez pas ? C’est du moins ce que donne le scénario idéal. Dans les faits, cela demande un investissement de la part de tous les acteurs du marché de l’énergie (fournisseurs, producteurs d'énergie, consommateurs, etc.).

Bien sûr, ce changement ne se fera pas du jour au lendemain. Toutefois, vous pouvez déjà augmenter la part des énergies vertes dans le réseau français en choisissant un fournisseur d’énergie verte.

Comment c’est possible ? Tout simplement parce qu'en souscrivant une offre d’électricité verte, votre fournisseur s’engage à acheter ou produire de l’énergie renouvelable et à l’injecter dans le réseau, dans une quantité équivalente à votre consommation (grâce au système des garanties d’origine).

Donc, plus il y a de Français-es à choisir une offre verte, et plus la quantité d’énergie verte augmente dans le réseau public. Magique, non ? SI vous souhaitez participer au  développement des énergies renouvelables en France, il faut toutefois choisir un fournisseur qui garantit une électricité produite en France et injectée dans le réseau français ! Sinon, ce n’est pas au pays que cet investissement profite (le plus important pour nous étant de soutenir le développement des énergies renouvelables).

Vous pouvez dès maintenant apporter votre pierre à l’édifice en souscrivant chez Ekwateur qui se fournit auprès de petites centrales de production d’électricité verte réparties un peu partout dans l’hexagone 👍.

Vous êtes maintenant incollable sur la production électrique en France, on compte sur vous pour répandre la bonne parole au sujet des énergies vertes ! 😉