Qu’est-ce que la croissance verte et est-elle vraiment viable ?

Économie verte, développement durable, transition écologique … on utilise ces termes à tort et à travers sans vraiment en connaître toutes les subtilités. Quelle différence avec la croissance verte ? Ekwateur éclaire votre lanterne.

Rien de mieux qu’une petite définition officielle pour commencer à y voir plus clair !

Selon l’OECD (l’Organisation de coopération et de développement économiques), la croissance verte “signifie promouvoir la croissance économique et le développement tout en veillant à ce que les actifs naturels continuent de fournir les ressources et services environnementaux dont dépend notre bien-être.” (1) 

La croissance verte est donc la petite sœur du développement durable puisque celui-ci vise également à “répondre aux besoins du présent sans compromettre les générations futures” selon les termes employés par Gro Harlem Brundtland, Premier Ministre norvégien lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992.

Dans les deux cas, il s’agit de continuer à faire tourner l’économie tout en exerçant le moins d’impact possible sur l’environnement afin de garantir un avenir pérenne à nos enfants.

La différence entre croissance verte et développement durable? La première a une vision court-termiste : la croissance se veut rapide et soutenue. Au contraire, le développement durable s’inscrit dans un temps plus long. Ses effets se mesurent à l’échelle des changements mentaux et sociaux.

Toutefois, les objectifs sont les mêmes : rendre le monde plus soutenable 🌱!

La croissance verte découle de plusieurs constats : 

Or, ces problématiques ne sont pas nouvelles. Elles débutent au 19e siècle pendant la révolution industrielle, une période qui a profondément transformé la société agraire et artisanale de l’époque. On assiste à l’essor de machines fonctionnant aux énergies fossiles (usines à charbon ou au fioul, locomotives à vapeur) et au développement d’une économie fondée sur le capitalisme. 

Ce n’est qu’au 20e siècle (symbolisé par les mouvements hippies ☮️) que l’on commence à remettre en cause les fondements de ce modèle d’hyper-croissance basé sur l’exploitation intensive d’actifs non renouvelables. En plus de présenter des limites en raison du caractère épuisable des ressources sur lequel il repose, ce système semble menacer directement la survie de l’homme dans son environnement ! Les citoyens ainsi que les politiques et les économistes commencent à se pencher sur la question de la préservation de la biodiversité et de notre empreinte carbone. 

Au niveau mondial, 34 pays ont signé en 2009 la Déclaration de la croissance verte afin de s’engager à redoubler d’efforts pour poursuivre des stratégies de développement économique robuste alliées à une utilisation plus durable des ressources naturelles.

En France, la loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) a été votée en août 2015. Elle fixe plusieurs grands objectifs qui visent tous à lutter contre le réchauffement climatique tout en saisissant les opportunités de croissance, de compétitivité et d’emploi pour les industries existantes et les filières d’avenir :  

Sacré programme, pas vrai ? 💪

De cette loi découlent des outils de pilotage comme la stratégie nationale bas carbone (SNBC) ou la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) qui permettent de s’assurer que les objectifs sont bien respectés.

Parler de croissance verte, est-ce du greenwashing au même titre que la compensation carbone ? Quelles sont les critiques faites à son encontre ainsi que ses atouts ? 

Les principaux détracteurs de la croissance verte prônent la décroissance. Cette dernière impliquerait un changement radical dans nos modes de vie puisqu’elle sous-entend une diminution drastique et immédiate de nos consommations pour faire face à l’urgence climatique. Selon les décroissants, la croissance économique n’est donc pas compatible avec la protection de l’environnement, surtout dans les pays industrialisés où les inégalités sont très fortes.

Au contraire, les promoteurs de l’économie verte voient d’un bon œil les mesures de protection de l’environnement : elles serviraient à stimuler la croissance économique ! Contrairement à leurs adversaires, les croissantistes verts ( 🥐) envisagent une transition écologique plus douce grâce aux progrès technologiques.

Bien que la croissance verte puisse être sujet à débattre, elle présente trois grands bénéfices majeurs :

Comme nous le disions plus haut, les enjeux environnementaux peuvent booster la croissance. C’est pour cette raison que depuis quelques années, de plus en plus d’entreprises vertes voient le jour. Elles rivalisent d’ingéniosité pour proposer des innovations qui répondent aux défis climatiques. 

L’État français soutient d’ailleurs ces initiatives via des incubateurs tels que l’Accélérateur Transition Energétique qui réunit des producteurs d'énergies renouvelables, des acteurs du réseau et stockage d’électricité ou encore des experts en efficacité énergétique.

Chez Ekwateur, on a aussi à cœur de proposer des solutions concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique : électricité verte, panneaux solaires photovoltaïques, chauffage au bois… tous nos efforts convergent vers un même objectif : vous accompagner dans la transition énergétique en douceur !