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Une ancienne télévision qui, même éteinte, possède une empreinte carbone.
Une ancienne télévision qui, même éteinte, possède une empreinte carbone.

Impact carbone de la télévision : tout savoir

Ah, la télévision ! Ça éveille en nous autant de souvenirs évocateurs d’ennui, comme un dimanche après-midi interminable devant “Vivement Dimanche” dans la maison des grands-parents, que des émotions réjouissantes comme une soirée cocooning devant la dernière série des plateformes de vidéos à la demande. L’omniprésence des télévisions dans nos foyers a pourtant forcément un impact sur l'environnement, que ce soit sous la forme de l'empreinte carbone ou autrement. Partons donc derrière l’écran pour découvrir les émissions de CO₂ qui s’y cachent.


L’impact carbone de la télévision : championne des appareils numériques ?

En 2018, L’ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie) a publié un rapport sur le bilan carbone des appareils qui traînent dans nos maisons. Parmi les comparaisons assez bluffantes pour faire comprendre l’échelle des émissions à effet de serre de nos appareils, l'agence a comparé le bilan carbone d’un téléviseur à l’impact des transports. Résultat ? Un aller-retour Paris-Nice en avion !

Pour paraphraser, une télévision émet, de sa production jusqu'à sa déchéance dans les encombrants (fin dramatique pour un accompagnateur de notre quotidien, non ?), autant de gaz à effet de serre qu’un vol de plus d’une heure en avion. Et ce bilan n’est le fait que d’une seule télévision. 

Avec des écrans toujours plus grands et des technologies qui nécessitent des ressources minières, ce sont plus de 2,5 tonnes de matières qui seront mobilisées pour fabriquer, transporter, et faire marcher une télévision de 11 kg. Si d’autres appareils sont également énergivores dans notre maison, la télévision apparaît comme une morfale au vu du rapport entre ses émissions de gaz à effet de serre, sa taille et son poids. Un impact profond qui se justifie par plusieurs facteurs.

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La télévision, une infrastructure du numérique derrière l’écran

4 ans après le rapport qui avait comparé la télévision avec un aller-retour Paris-Nice, L’ADEME et L’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Électroniques, des Postes et de la Distribution de la Presse) ont approfondi le sujet avec un nouveau rapport commandé en août 2020 par le ministère de la Transition écologique et le ministère de l'Économie, des Finances et de la Relance.

En plus d’affiner les incidences de l'impact carbone de nos appareils ménagers de manière plus précise, le rapport intitulé “Empreinte environnementale du numérique en France” met en évidence les raisons qui causent une telle émission de gaz à effet de serre pour les télévisions.

Un ou plusieurs téléviseurs par foyer

La première cause d’une telle incidence est bien évidemment le nombre de télévisions en France. Pratiquement, chaque foyer possède un poste ou plusieurs et ce, toutes générations confondues, contrairement à d'autres outils comme les smartphones, les tablettes, ou les ordinateurs. L'universalisme d’un objet comme le téléviseur impacte donc forcément de façon significative les émissions à effet de serre du numérique, étant donné que c’est un appareil utilisé par tous-tes en France et qu’il n’est pas totalement recyclé, car peu de gens savent que c’est possible et facile (heureusement, on a la méthode pour recycler ses appareils électroniques !).

Des terminaux dans chaque foyer (H3)

Contrairement au réseau mobile qui requiert une antenne pour un secteur desservant des milliers d'utilisateurs-trices, les canaux permettant de recevoir la télévision aujourd'hui doivent tous être installés chez chaque particulier. Que ce soit par la fibre, Internet, ou encore la TNT, une télévision requiert une infrastructure pour elle seule, augmentant par là même son empreinte carbone.

Il est important de noter que 79 % de l’impact carbone du numérique est causé par les terminaux. Dans cette incidence des terminaux, l’empreinte environnementale des réseaux fixes en France représente 75 % à 90 % du total du secteur, le reste étant dû aux réseaux mobiles selon le pré-rapport de la mission d’information sur l’empreinte environnementale du numérique du Sénat relayé par l’ARCEP. Une disproportion qui parle d’elle-même, d’autant plus que la consommation en électricité de ces terminaux fixes est plus importante. Voilà un des principaux leviers à améliorer pour lutter contre la pollution digitale.

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Un impact significatif dans la maison

Grâce à l'évaluation de tous ces facteurs, le rapport parvient à une conclusion claire et nette : les appareils les plus polluants dans nos foyers sont bien les téléviseurs, avec un impact qui représente 11 % à 30 % du total des GES émis par vos appareils numériques. Même si seulement 21 % des gaz à effet de serre sont émis par l’utilisation de la télévision, l’infrastructure comme les terminaux, les serveurs, etc., représente tout le reste de ces émissions (pas celles de la télévision, mais bien de GES !). Éteindre sa télévision fait donc partie de ces petits gestes qui sont bons pour la planète.

Si aujourd'hui le numérique ne représente que 2,5 % de l'empreinte carbone annuelle en France, ce chiffre est en constante augmentation, comme en Europe où il dépasse les 4 % selon l’étude de Green IT en 2019. Une hausse qui appelle à une lutte contre cette pollution numérique afin de diminuer son impact. La prochaine fois que vous serez coincé-e devant l’écran de vos aîné-e-s, vous pourrez leur dire que même les émissions soporifiques du dimanche après-midi sont énergivores !😉

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