Les bornes de recharge rapides : sources d’émissions de particules fines ?

Une étude de l’Université de Californie à Los Angeles vient de révéler un phénomène inattendu sur l’impact environnemental de certains transports électriques : les bornes de recharge rapides génèrent des concentrations élevées de particules fines PM2.5. Les chercheur·se·s de l'Université de Californie à Los Angeles y ont analysé cinquante stations de recharge et mesuré des niveaux moyens de 15 µg/m³, avec des pics pouvant atteindre 200 µg/m³ ¹. 

Petite précision toutefois, ces bornes ne créent pas de nouvelles particules. Elles remettent en suspension des particules déjà présentes dans l'air ambiant, issues principalement des émissions du trafic routier et d'autres sources de pollution urbaine.²

L'équipe scientifique s'est concentrée sur les bornes de recharge rapide : ces armoires imposantes équipées de systèmes de ventilation puissants pour éviter la surchauffe des convertisseurs électriques.

Pour contextualiser ces résultats, il faut les mettre en lien avec les recommandations sanitaires. L'OMS recommande depuis 2021 5 µg/m³ en moyenne annuelle et 15 µg/m³ en moyenne sur 24 heures pour les PM2.5. Les 15 µg/m³ mesurés près des bornes atteignent donc le seuil de référence journalier de l'OMS, tandis que les pics à 200 µg/m³ représentent des niveaux très préoccupants. Santé publique France³ rappelle que la pollution de l'air cause environ 40 000 décès prématurés par an dans l’Hexagone.

Alors faut-il s’inquiéter des bornes de recharge électriques ultrarapides ? Il convient de prendre les résultats avec du recul. Cette pollution des bornes électriques présente une caractéristique fondamentale : elle est temporaire et géographiquement limitée. 

Dès qu'on s'éloigne de quelques mètres, les niveaux redeviennent normaux. Cette nature ponctuelle contraste radicalement avec la pollution continue et diffuse générée par les véhicules thermiques sur l'ensemble du réseau routier.

Il faut le dire, en comparaison, les concentrations mesurées restent dans la fourchette des autres sources de pollution urbaine : 

La différence réside donc dans la durée et l'étendue de l'exposition : limitée au temps de recharge pour les bornes électriques, continue pour la circulation automobile thermique.

Et les voitures électriques, émettent-elles des polluants ? Lorsqu’elles roulent, elles ne rejettent rien. Vous l’aurez compris, la coupable incriminée dans cette affaire, c'est l'infrastructure elle-même, plus précisément les ventilateurs des armoires électriques des bornes. 

La bonne nouvelle ? Contrairement aux émissions d'échappement qui sont intrinsèques au fonctionnement des moteurs thermiques, ce problème-là pourrait se résoudre avec un peu d'ingéniosité. 

Les scientifiques ayant réalisé l’étude recommandent l'installation de filtres sur lesdits ventilateurs comme solution à long terme. C'est quand même plus simple que de réinventer le moteur à combustion, non ? 😉

En attendant que les bornes soient équipées de filtres, pour éviter ces émissions de particules fines, le mieux reste d’éviter au maximum la recharge sur les stations de charge ultra rapides. Et si jamais vous êtes en déplacement et que vous n’avez pas le choix pour préserver votre santé, comment faire ? 

Quelques gestes simples suffisent :

Pour aller plus loin, que faut-il retenir de cette histoire ? Aucune technologie n'est parfaite dès le départ. Cependant, l'électrique reste notre meilleur pari pour respirer un air plus pur demain. Cette découverte, loin de remettre en question les bénéfices de l'électrification, nous encourage à perfectionner nos infrastructures. La mobilité électrique a déjà prouvé sa supériorité environnementale. Malgré cette pollution localisée, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Par rapport au thermique, les véhicules électriques réduisent drastiquement les émissions globales de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques.

Le Conseil international des transports propres a établi qu'un véhicule électrique, considéré sur l'ensemble de cycle de vie génère 73% de gaz à effet de serre en moins qu'un modèle thermique équivalent.⁵ Pas mal, non ?

En attendant des améliorations sur les bornes ultrarapides, le mieux reste de recharger chez vous. Et cela tombe bien ! Chez Ekwateur, on propose une borne de recharge pour vous permettre d’alimenter à la maison votre cher véhicule. Et en plus, on a même un contrat d’électricité verte pour l’approvisionner avec des énergies renouvelables. Qu’en dites-vous ? 💚