La fin des voitures thermiques en 2035 est-elle toujours d’actu ?

Jeudi 18 juillet 2024, Ursula Von Der Leyen, la présidente de la Commission européenne sortante, a été réélue pour un second mandat d’une durée de cinq ans avec 401 votes sur les 360 nécessaires à sa réélection. Les eurodéputés, (et plus précisément les écologistes à qui l’on doit cette réélection) ont donc fait le choix de la stabilité, alors que l’Union européenne est secouée par de nombreuses crises, telles que la crise de l’énergie. 

La femme d’Etat allemande a ensuite pris la parole afin d’annoncer que l’UE réitérait son ambition d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 grâce notamment à la fin des ventes de voitures thermiques neuves d’ici 2035. Une directive qui avait été adoptée en 2023 et qui excluait du marché les moteurs à essence, diesel, hybride, au profit des voitures électriques. En effet, ces dernières n’émettent pas de gaz à effet de serre en circulation, ce qui permet de réduire significativement l’empreinte carbone de l’Europe.

Toutefois, la présidente de la Commission européenne a fait une entorse à la règle en ouvrant la voie aux “carburants de synthèse”. En effet, lors de la promulgation de la directive sur la fin des voitures thermiques, l’industrie automobile allemande avait fait des pieds et des mains afin d’obtenir que ces carburants soient autorisés. Son vœu semble avoir été exaucé puisque Ursula Von Der Leyen a promis une “modification de la politique automobile afin d’autoriser les carburants de synthèse”.

Les carburants de synthèse sont des carburants fabriqués artificiellement. Ils ne sont donc pas disponibles en l’état dans la nature. On les appelle aussi les électro-carburants ou e-fuels. Ils peuvent être sous forme liquide ou gazeuse selon l’usage. 

Voici les principaux carburants de synthèse : 

Bien que produits à partir d’électricité renouvelable (l'hydroélectricité pour la production d’hydrogène via un procédé d’électrolyse de l’eau) et de dioxyde de carbone (CO2) capturé des effluents de sites industriels polluants, ces nouveaux carburants posent quelques questions. 

Tout d’abord, ils coûtent très cher : Zero Petroleum vend par exemple un bidon de 20 litres 56 542 euros. Par ailleurs, leur vertu écologique est à nuancer en raison de leur “faible rendement énergétique face au véhicule à batterie électrique” comme l’explique le cabinet Carbone4.

Revenons-en à la fin des voitures thermiques en 2035. Il y a quelques mois, la Cour des comptes européenne publiait un rapport qui semblait montrer que l’Europe n’était pas prête à tenir ces objectifs, pour trois raisons : 

Alors, la nouvelle présidente de la Commission européenne parviendra-t-elle à relever ces trois défis dans le temps imparti ? L’avenir nous le dira !

Vous l’avez compris, la réglementation n’a pas changé : les voitures thermiques sont toujours interdites à la vente en 2035. Alors n’attendez pas de vous retrouver au pied du mur et investissez dès maintenant dans une voiture électrique ! 

Cerise sur le gâteau : installez une borne de recharge à votre domicile pour recharger les batteries à n’importe quel moment de la journée, et surtout, à moindre coût. Nous proposons une offre d’électricité spéciale mobilité pour consommer les kWh les moins chers pendant les heures creuses.