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Vigne française
Vigne française

La France est-elle le 4e pays le plus vert du monde ?

Selon un rapport du MIT, « the Green Future Index », la France fait partie des « Green Leaders ». D’après l’université américaine, l’Hexagone serait même le 4e pays le plus vert de la planète. Wahou, quelle bonne nouvelle !

Ne crions pas « Cocorico » trop vite. 😉 Sur quels éléments se base ce rapport ? Quelles en sont ses limites ? Ekwateur décortique l’analyse du MIT. 


Les critères d’évaluation du « Green Future Index »

Avant de nous intéresser au score de la France, il convient d’appréhender comment est construit le rapport. Et oui, c’est toujours mieux de connaître les règles du jeu pour savoir à qui revient la médaille. 😉

Pour réaliser le classement, the “Green Future Index” se base sur 5 critères : 

  • Les émissions de CO₂ ; 
  • Les avancées en matière de transition énergétique, à savoir, la proportion d’énergies renouvelables dans le mix énergétique
  • La « société verte » qui recouvre des thématiques comme le recyclage, la consommation de viande, les bâtiments verts, la gestion des forêts ;
  • L’innovation propre, le nombre de brevets verts, les investissements dans les énergies vertes et dans l’alimentaire ; 
  • La politique climatique, c’est-à-dire l’engagement politique sur des objectifs climatiques, les marchés du carbone, l'agriculture durable et les plans de relance verts suite à la Covid-19. 

Ces cinq critères ne comptent pas pour 20% chacun contrairement à ce que l’on pourrait imaginer. Comme l’explique le rapport, les quatre premiers axes représentent 60 % de la note et le dernier 40 %. Un déséquilibre qui joue sur les scores des États. 

Pourquoi le MIT considère-t-il la France comme un pays vert ?

Suite à la publication de ce rapport, on a pu entendre dire que la France est le « quatrième pays le plus vert du monde » derrière l’Islande, le Danemark et la Norvège. 4e de ce classement du MIT oui, 4e du monde, pas sûr.

Tout d’abord, il faut noter que le rapport est établi en prenant en compte 76 pays. Il ne s’agit donc pas d’une observation menée sur les 195 pays reconnus par l’ONU mais bien d’une analyse partielle. 

D’autre part, il convient de regarder le détail des notes critère par critère. Au total, la France est classée  4e. Cependant, dans les faits, elle n’est pas 4e partout : 

  • Sur la politique climatique, l’Hexagone est sur le podium avec la deuxième position ;
  • Sur les innovations vertes, la France passe en 9e position ;
  • Sur les émissions de carbone, elle se retrouve en 13e position ; 
  • Sur la société verte (c’est là que cela commence à se gâter), nous ne sommes plus qu’en 57e position ; 
  • Sur la transition énergétique, nous arrivons à la 62e position

Du fait de la pondération, la France réussit à se hisser en 4e place. Et les coefficients, cela change tout. Pour faire un parallèle, on vous propose un petit voyage dans le temps ! Sortez votre appareil dentaire et une copie-double, nous revoilà en 5e B. 😉 

Lorsque vos professeur-es vous notaient, chacun-e avait son coefficient. Et vous aviez beau avoir 18 de moyenne en arts plastiques, si vous aviez 3 en maths, votre moyenne générale n’était pas bonne (du fait du jeu de la pondération.)  

Si la France obtient donc un si bon score, c’est avant tout du fait de la mise en œuvre du Plan « France Relance », le plan de relance et de croissance verte suite à la Covid-19. Notamment, le « Green Future Index » salue les mesures écologiques prises et l’engagement de l’Hexagone en matière d’hydrogène. « La France est un leader mondial de la production d'hydrogène et s'est engagée à dépasser les objectifs de l'UE en matière d'énergie à base d'hydrogène d'ici 2030 » affirment les expert-es du MIT.

Pour autant, impossible de savoir si ce plan sera suivi à la lettre dans les années à venir.  Il s’agit donc d’une note basée sur une prospection, sur une démarche environnementale à venir, plus que sur des faits accomplis. C’est la grande limite de ce rapport.

Écologie et transition énergétique : la France peut mieux faire

Pour devenir plus verte, la France dispose d’une marge de manœuvre importante, surtout en ce qui concerne la transition énergétique. Cela passe, entre autres, par trois axes majeurs. Découvrons cela !

La rénovation énergétique des bâtiments : une nécessité

Le parc immobilier représente 20% de nos émissions de gaz à effet de serre. Pour rendre la France plus verte, le premier levier consiste tout d’abord à rénover les bâtiments existants. Ainsi, on minimise leur consommation d’énergie. Et, moins on consomme, moins on produit de CO₂, plus on lutte contre le réchauffement climatique

La bonne nouvelle pour les ménages ? Outre un formidable geste pour la planète, vous faites aussi des économies d’énergie. Et qui dit économies d’énergie, dit baisse de la facture de gaz et d’électricité. 

La deuxième bonne nouvelle ? Les travaux de rénovation énergétique donnent lieu à des aides comme les Primes CEE (Certificats d’Économies d’Énergie), MaPrimeRenov’, l’Eco-PTZ, etc. Il est donc possible de réaliser des travaux d’isolation et de changement de chaudière à moindres frais. 

La production d’électricité verte

À l’heure actuelle, le mix énergétique de la France est soutenu en grande partie par l’énergie nucléaire (70,6% en 2019 selon RTE). Si le nucléaire nous permet de produire une énergie relativement faible en rejet de CO₂, il implique d’autres problèmes de sécurité et environnementaux. 

Le parc est vieillissant et le traitement des déchets, complexe. D’après la société française d’énergie nucléaire (SFEN), 7% des déchets nucléaires « sont entreposés sur les sites de production ou dans des sites dédiés dans l’attente de solution de stockage pérenne ». 

Ces déchets radioactifs peuvent présenter des dangers pour la santé humaine et plus généralement pour la faune et la flore. C’est pourquoi le développement des énergies renouvelables apparaît comme essentiel. L’énergie solaire, l’éolien, l’hydraulique permettent de produire de l’électricité propre : peu carboné et sans production de déchets. Un bon moyen pour la France de devenir plus écologique !

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Le développement du biométhane

Enfin, l’électricité n’est pas notre seule source d’énergie domestique. Aujourd’hui, 11 millions de foyers sont raccordés au gaz naturel. Énergie fossile, ce gaz naturel émet du CO2 lors de la combustion nécessaire à la production de chaleur

De plus, il est importé depuis des pays producteurs d’hydrocarbures (Norvège, Russie, Algérie, etc.). Le transport, réalisé le plus souvent par méthanier, est lui aussi source de rejets de gaz à effet de serre. 

Pour réduire son empreinte carbone, la France doit donc opter pour un gaz vert et local : le biogaz. Comme l’explique GRDF, le gestionnaire de réseau de gaz « Le biométhane est un gaz 100 % renouvelable produit localement à partir de résidus agricoles, d’effluents d’élevage et de déchets des territoires ».  

Aujourd’hui selon l’Institut National de la Consommation (INC), il représente 1% de notre consommation de gaz. Il est amené à se développer dans les années à venir. Pour rendre la France plus verte, la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) entend porter à 7% la part du biogaz dans la consommation française à horizon 2030. 

Pas besoin d’attendre 2030 pour consommer des énergies renouvelables. On me souffle dans l’oreille qu’Ekwateur, fournisseur de gaz vert et d’électricité renouvelable  dispose d’offres d’électricité verte et de biogaz à tout petit prix. Prêt-e à faire des « éco-nomies » et à bénéficier d’un « éco-logis » ? 😉

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