Quelle est la part du numérique dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre ?

Avant d’entrer dans le vif du sujet, commençons par définir ce qu’est la pollution numérique. La pollution numérique, c'est l'impact environnemental de nos gadgets, de nos connexions internet, et de ces immenses data centers qui stockent notre précieux "cloud". Ce qui veut dire que chaque email que vous envoyez nécessite des ressources importantes et est responsable indirectement d’émissions de gaz à effet de serre. Alors, est-ce que ghoster son crush ne serait pas finalement un acte écologiste ? 😂

Selon une étude de Green IT, le secteur numérique représente environ 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Plus précisément, voici comment se décompose l’empreinte carbone du numérique : 

C'est plus que l'empreinte carbone de l'aviation civile et 2 à 3 fois plus grand que celle de la France ! D’ailleurs, le numérique pèse pour 2,5% dans l’empreinte carbone de la France, et le plus fou c’est que c’est juste devant les déchets (mais si 😪).

D’où viennent tous ces gaz à effet de serre au juste ? En fait, ils sont générés par deux principaux biais selon l’ADEME : 

Pour vous donner un peu plus de détails, en 2019, le numérique à l’échelle mondiale représentait environ 34 milliards d’équipements informatiques. Autant vous dire que la fabrication de tous ces objets et de leurs accessoires a consommé beaucoup de ressources ! Bien sûr, les smartphones sont les plus répandus (10% du total), toutefois le reste des objets connectés se multiplient au fil des ans.

Et, bien sûr, cela ne va pas en s’arrangeant car le monde est de plus en plus connecté et les technologies de plus en plus consommatrices de ressources… c’est notamment le cas avec la croissance des intelligences artificielles, on ne vous apprend rien !

Bon, c’est la partie un peu plus pessimiste de l’article. D’après une étude de l’ADEME, si aucune action n’est entreprise pour limiter l’empreinte environnementale du numérique, le trafic de données et le nombre d’équipements seront multipliés par 6 d’ici à 2030. Ce qui représenterait 45% d’émissions de CO2 en plus, rien qu’à l’échelle de la France…

Pire encore, un scénario prédit que la consommation électrique du numérique augmenterait de 80% à horizon 2050 si on ne fait rien !

Alors, heureusement, l’ADEME a également calculé plusieurs scénarios en considérant que des politiques environnementales seraient mises en place. Ces actions pourraient permettre de limiter la hausse de l’empreinte carbone, voire de la faire baisser.

Dans ses prévisions, l’ADEME propose plusieurs recommandations d’un point de vue national pour limiter les émissions liées au numérique, en voici quelques-unes : 

Bien sûr, ces actions supposent non seulement un encouragement de la part des pouvoirs publics et également une participation des industriels et fabricants.

La sobriété énergétique est un enjeu clé pour lutter contre la pollution numérique. Alors, on ne parle pas ici d’éteindre son chauffage comme l’a demandé le gouvernement aux Français-es hein ! La sobriété énergétique s’étend aussi à nos usages numériques s’ils sont responsables de consommation énergétique.

Donc si vous voulez vous aussi apporter votre pierre à l’édifice, voici quelques eco-gestes que vous pouvez appliquer au quotidien (et n’oubliez pas d’en parler autour de vous) :

En adoptant ces petits gestes, vous ferez un geste pour la planète tout en ayant de quoi briller lors de votre prochain apéro écolo !