Poêle à gaz : qu’est-ce que c’est ? Comment ça marche ? Est-ce économique ?

Visuellement, un poêle à gaz ressemble beaucoup à un poêle à bois puisqu’il recrée l’effet d’un feu de bois à travers une vitre. Pourtant, il s’agit bien d’une illusion 🤡.

En fait, un poêle à gaz fonctionne en brûlant du gaz naturel (qu’on appelle aussi gaz de ville) ou du GPL (butane ou propane), ce qui permet de générer de la chaleur. Le gaz est acheminé via un tuyau de gaz et un régulateur de pression, puis est porté à combustion à l’aide d’une bougie d’allumage ou une étincelle.

La flamme produit de la chaleur, qui est ensuite diffusée par rayonnement thermique via la vitre, et parfois à l’aide d’une soufflerie sur certains poêles.

Le poêle à gaz est équipé d’un système de régulation de la flamme pour contrôler la quantité de gaz brûlé, et donc la quantité de chaleur produite. En plus du brûleur principal, le poêle peut être équipé de brûleurs auxiliaires, comme un gril ou une plaque chauffante, qui fonctionnent de manière similaire.

Les poêles à gaz sont généralement utilisés pour chauffer un logement ou un local, et peuvent également servir pour la cuisson. Ils rencontrent un certain succès grâce à leur puissance de chauffe et leur coût relativement bas par rapport aux autres types de chauffages d’appoint. Cependant, ils nécessitent un entretien régulier pour assurer leur bon fonctionnement et leur sécurité.

Un poêle à gaz peut être relié au réseau de gaz naturel auquel votre logement est déjà raccordé. Néanmoins, si vous n’êtes pas éligible à un raccordement au gaz de ville, vous pouvez tout à fait opter pour un poêle à gaz alimenté par une bouteille ou une citerne.

En effet, dans les régions les plus reculées de France, les particuliers se chauffent à l’aide de l’électricité ou de combustible (fioul, GPL, bois). La citerne de GPL contient exclusivement du gaz propane et est installée dans le jardin (sur une plaque ou sous terre). Elle est ensuite reliée à l’installation de gaz du logement et permet d’assurer les besoins courants du logement : eau chaude, cuisson et chauffage. 

Vous pouvez donc tout à fait relier la citerne à votre poêle à gaz ! Sinon, dans le cas où vous vous chaufferiez avec une autre énergie que le gaz (peut-être l’électricité solaire si vous êtes chanceux-se), il est possible de relier le poêle à une bonbonne de gaz. Celle-ci devra être stockée en intérieur si elle contient du butane, ou à l’extérieur si elle contient du propane. ⚠️ Attention, on ne rigole pas avec les règles de sécurité concernant les bouteilles de gaz !

Quelle différence entre ces trois gaz, nous direz-vous ? Au niveau du confort thermique, cela ne changera pas grand chose pour vous. En revanche, d’un point de vue logistique et coût, cela peut avoir un réel impact. Les bouteilles de gaz sont à changer régulièrement (selon votre consommation) et leur prix est plus élevé que le gaz naturel. 

Quant à la citerne de gaz propane, il s’agit d’un marché opaque où vous devez signer un contrat d’approvisionnement sur plusieurs années avec un fournisseur. De plus, le prix du GPL est très élevé et non réglementé, vous devez donc négocier pour obtenir un tarif intéressant.

Au-delà du type de gaz, il existe différents modèles de poêles à gaz. Pour commencer, il est important de différencier le poêle à gaz fixe du poêle mobile : 

Ensuite, on distingue différents modèles de poêles à gaz : 

Un poêle à gaz n’est pas plus dangereux qu’une gazinière (le chauffage d'appoint au gaz en revanche peut être dangereux), à condition de respecter les règles de sécurité bien entendu. Les principaux risques du gaz pour la santé des occupants sont : 

Si votre logement est équipé d’une ventilation adéquate et que vous entretenez régulièrement votre poêle à gaz, vous n’avez aucun souci à vous faire ! Cela ne doit en tout cas pas vous freiner pour acheter un appareil de chauffage au gaz.

La consommation d’un poêle à gaz est généralement plus faible que celle d’un poêle à pétrole, par exemple. De plus, le gaz naturel coûte moins cher, cela reste donc une solution plutôt économique. En revanche, si l’on compare cela à un poêle à bois, ce dernier reste moins coûteux à l’usage.

Un poêle à gaz de puissance 3,4 kW (mobile) consomme environ 0,305 kg par heure. Avec une bouteille de 13 kg de butane, cela correspond à une autonomie de 42 heures.

Concernant un poêle à gaz fixe, la consommation est d’environ 1 m³ par heure pour une puissance de 7 kW, selon Effy (si l’on chauffe au maximum). Un poêle à gaz fixe sera néanmoins plus économique au quotidien même si le prix d’achat est plus élevé. En effet, le prix du gaz en bouteille est très élevé, en particulier depuis le début de la crise de l’énergie.

Vous pouvez trouver un poêle à gaz de faible puissance pour moins de 100€ dans le commerce. Si vous cherchez une solution plus puissante afin de chauffer toute une pièce, il faudra débourser entre 3 000 et 15 000€ pour installer un poêle à gaz chez vous, et notamment le conduit d’évacuation.

Prévoyez également le coût d’entretien de l’appareil, au moins une fois par an. C’est de toute façon obligatoire si votre logement est raccordé au gaz !

Le chauffage d’appoint au gaz peut être une bonne idée pour réchauffer une pièce isolée ou éviter d’activer le chauffage central en continu. Néanmoins, c’est une solution peu économique et c’est pourquoi il faut l’utiliser de façon occasionnelle.

Si vous hésitez entre un poêle à bois et un poêle à gaz fixe pour votre intérieur, voici quelques recommandations pour vous aider : 

En résumé, un poêle à gaz est une solution pratique et qui apporte un certain cachet à votre intérieur. Cependant, vous restez dépendant de l’évolution du prix du gaz et vous ne profitez pas d’une énergie renouvelable.

Pour terminer, voici quelques conseils pour vous aider à choisir votre poêle à gaz : 

Vous êtes maintenant prêt-e-s à vous pavaner dans les magasins de décoration à la recherche du parfait modèle, il ne nous reste qu’à vous souhaiter bon courage !