Qui sont les 10 plus grands pays producteurs de pétrole au monde ?

Lorsque l’on pense au pétrole, nous vient souvent en tête la couverture de « Tintin au Pays de l’Or Noir ». En effet, pour beaucoup, le pétrole est synonyme des pays du Golfe persique. Pour autant, cela ne reflète pas vraiment la réalité de cette énergie fossile. En effet, parmi les pays pétroliers les plus importants à l’heure actuelle, on ne compte que 5 pays du Golfe. Alors, quels sont les plus grands producteurs de pétrole au monde ? Sans plus attendre, voici le top 10 pour l’année 2023 selon la « EI Statistical Review of World Energy 2024 » : 

Attention, il s’agit bien de la liste des producteurs de pétrole. Ces pays ne sont pas forcément producteurs de gaz.

Pays producteurs d’énergie, ces 3 états représentent à eux seuls plus de 40% de la production mondiale de pétrole. Zoom sur les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et la Russie.

Second pays le plus pollueur du monde derrière la Chine, Les Etats-Unis se positionnent comme les premiers producteurs de pétrole au monde. En effet, l’Oncle Sam représente 18,9 % de la production de pétrole mondiale contre 9,6 % en 2012. Comment expliquer cette hausse fulgurante ? Grâce à l’exploitation des pétroles de schistes, en particulier au Texas. 

Via le procédé de « fracturation hydraulique », le pays a pu accéder à d’importantes réserves de pétrole. Au détriment malheureusement de la planète. Selon le National Geographic « la région des schistes de Barnett au nord du Texas perdait à cause des fuites 544 000 tonnes de méthane par an pour un taux de fuite raisonnable égal à 1,5 %. Ce qui équivaut à 46 millions de tonnes de CO2, plus que des états comme le Nevada ou le Connecticut. » Les chiffres datent de 2015 et permettent de donner un ordre de grandeur. Difficile de trouver des données actualisées. Il y a fort à parier qu’avec la hausse de l’exploitation, les émissions de méthane soient de plus en plus élevées. Un problème majeur quand on sait que le méthane a un pouvoir réchauffant 80 fois plus fort que le CO2.

Deuxième pays producteur de pétrole, l’Arabie Saoudite cherche à augmenter toujours plus sa production d’or noir. Alors que les pays de l’OPEP s'étaient accordés en 2022 sur une restriction de la production pour faire monter le prix du baril aux alentours de 100 dollars, le royaume wahhabite souhaite s’affranchir de cette obligation. D’après le journal le Monde, cette dernière souhaite atteindre 12 millions de barils par jour d’ici 2028. 

Un moyen de financer des projets pharaoniques comme l’organisation des Jeux asiatiques d'Hiver en 2029 ou encore la naissance de The Line, une ville futuriste en plein milieu du désert…

Enfin, la Russie reste également un acteur majeur de la production de pétrole dans le monde. Avec la guerre en Ukraine, les pays de l’Union européenne ont décidé d’un embargo sur le pétrole russe. Une stratégie qui semble n’avoir eu que peu d’impact sur les exportations d’hydrocarbures du géant de l’Est. En effet, également pays producteur de gaz, la Russie a su réorienter ses ventes vers d’autres pays comme la Chine et l’Inde. 

« Si, auparavant, nous fournissions à l'Europe 40 à 45% du volume total des exportations de pétrole et de produits pétroliers, nous nous attendons à ce que ce chiffre ne dépasse pas 4 à 5% d'ici la fin de l'année », a fait savoir Alexandre Novak, ministre en charge de l'Energie. Celui-ci affirme que désormais, le Kremlin commercialise jusqu’à 50% de son pétrole à la Chine et 40% à l'Inde. Toutefois, il est possible de douter de la véracité des chiffres. 

« Les recettes fiscales russes provenant des exportations de pétrole et de produits pétroliers - la principale source de revenus de la Russie - ont été inférieures de 32% entre janvier et novembre 2023 à celles de la même période l'année dernière », ont déclaré par voie de presse le G7, l'Union européenne et l'Australie.

Production ne veut pas dire réserves. En effet, si certains pays exploitent le pétrole avec un appétit vorace, d’autres ont bien plus de réserves. Selon la BP Statistical Review 2022, voici les pays avec les plus importantes réserves prouvées de pétrole : 

La France de son côté n’est pas un pays producteur d’hydrocarbures. Comme l’explique le Ministère de la transition écologique « Le pays est aujourd'hui dépendant à 99 % des importations pour sa consommation de pétrole et de gaz ». D’où vient donc le pétrole que nous consommons ? 

D’un peu partout sur la planète. Voici comment se répartissent nos importations de pétrole : 

Les importations de ce combustible organique sont en hausse. Elles ont augmenté de 20,5 % entre 2022 et 2023 alors même qu’il faudrait les réduire drastiquement. Pour rappel, le dioxyde de carbone (CO2), principalement issu de l'utilisation des énergies fossiles, constitue 74 % des émissions de GES de l’Hexagone.

Si l’or noir continue à être largement demandé et consommé, face à l’impératif climatique, la France doit réduire sa dépendance aux importations depuis les pays producteurs de pétrole. Il en va aussi de son indépendance énergétique. Quelles sont les alternatives envisageables ?

Fabriqués à partir de matières organiques, les biocarburants pourraient faire rugir vos moteurs sans culpabilité. En effet, ils sont produits à partir de biomasse. Aujourd’hui, ils constituent environ 11 % de la consommation primaire d'énergies renouvelables de la France.

Autre alternative au pétrole, l’électricité verte. Eh oui, l’électricité peut venir remplacer le pétrole dans de nombreux usages. Notamment dans les transports. Un enjeu de taille quand on sait qu’ils sont encore le premier poste d’émissions de gaz à effet de serre du pays.

Et, la mobilité prend le virage de la décarbonation. En effet, malgré quelques mois de baisse en 2024, les ventes de voitures électriques repartent à la hausse. Comme l’a fait savoir le magazine Automobile-Propre, « En septembre, la part des voitures 100 % électriques a atteint 17,3 % sur l’ensemble du marché européen (contre 14,8 % l’année dernière) ». Et, la tendance devrait se poursuivre. La voiture 100% électrique devrait représenter 57% des ventes mondiales en 2040. 

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