Combien de centrales à charbon en fonctionnement en France en 2023 ?

En 2023, deux centrales à charbon sont encore en activité en France : 

La première a été inaugurée en 1970. Elle va continuer de fonctionner jusqu'à fin 2023, avant d’être reconvertie en usine biomasse spécialisée dans la production de pellets. 

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La seconde a été mise à l’arrêt en 2022 conformément aux mesures issues de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Elle a repris du service fin novembre de la même année pour répondre à la baisse des approvisionnements en gaz russe. En effet, la France produit aussi de l’électricité grâce à des centrales thermiques qui utilisent du gaz naturel.

La Loi Énergie Climat du 8 novembre 2019 a acté la mise à l’arrêt des quatre dernières centrales à charbon en fonctionnement en 2022. Alors pourquoi la centrale de Cordemais et de Saint-Avold continuent-elles de tourner en 2023 ? 

Jeudi 24 août 2023, le ministère de la Transition écologique a autorisé les deux dernières centrales à charbon à continuer de fonctionner jusqu’à fin 2024. La raison ? Éviter toute coupure de courant sur le réseau national pendant l’hiver. De fait, la demande en électricité en période de grand froid est plus forte.

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Afin de rester en conformité avec la loi Énergie Climat, les plafonds d'émissions de gaz à effet de serre en France liés au fonctionnement des centrales à charbon ont été temporairement relevés de “1,8 kilotonne d'équivalents dioxyde de carbone par mégawatt de puissance électrique installée entre le 1er avril 2023 et le 31 décembre 2024”, soit l’équivalent de 500 heures de fonctionnement supplémentaire selon un décret paru au Journal officiel.

Le tarif de compensation carbone de ces émissions a lui aussi été rehaussé à 50 euros par tonne d'équivalent CO2 émis contre 40 euros auparavant.

Les centrales à charbon servent à produire de l’électricité. Toutefois, cette production ne représente que 1,2 % de la consommation nationale d’électricité. En effet, le mix électrique français est surtout basé sur le nucléaire (60 %). 

Le souci, c’est que la production d’électricité d’origine nucléaire est fortement réduite depuis le Covid. Le confinement a en effet contribué à multiplier les retards sur les calendriers de maintenance des centrales nucléaires qui souffrent aujourd’hui de corrosion ou de problèmes techniques. Pour pallier cette baisse de production électrique et éviter toute tension sur le réseau en hiver, pendant la période où la demande est la plus élevée, le gouvernement a remis en marche les centrales à charbon.

À l’époque où les quatre centrales à charbon étaient encore en route, leur fonctionnement était responsable de l’émission de 10 millions de tonnes de CO2, soit près de 30 % des gaz à effet de serre du secteur électrique. En effet, la combustion de charbon est une activité extrêmement polluante. 

Face à cette réalité, et afin d’atteindre ses enjeux de neutralité carbone d’ici 2050, la France s’est engagée à mettre fin au recours aux centrales à charbon. D’après les chiffres communiqués par le ministère de la Transition écologique, la fermeture de ces centrales permettra la diminution de 10 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent des rejets de 4 millions de voitures individuelles en circulation tous les ans.

Les centrales à charbon utilisent du charbon pour produire de l’électricité. Or, il s’agit d’un combustible fossile très polluant. Afin de réduire son empreinte carbone, la France s’est engagée à limiter son utilisation d’hydrocarbures (charbon, gaz naturel, pétrole). 

En parallèle, elle s’est également donné comme objectif d'électrifier les usages des français en les incitant à troquer leur voiture thermique contre une voiture électrique ou à changer une chaudière au fioul pour une pompe à chaleur. Comment réussir cette transition énergétique sans centrale à charbon ?

Grâce aux énergies renouvelables ! En effet, le photovoltaïque, l’hydraulique ou encore l’hydrogène sont des méthodes de production d’électricité faibles en carbone qui ont de l’avenir, bien qu’elles soient caractérisées par leur intermittence (production dépendante des aléas météorologiques). La France compte sur la filière pompe à chaleur, hydraulique et biomasse solide pour remplacer la production électrique d’origine fossile et atteindre les 33 % d’énergie renouvelable d’ici 2030.

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