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Informatique peut-elle être écologique
Informatique peut-elle être écologique

L’informatique peut-elle être écologique ?

Quel est le point commun entre votre thermostat connecté, votre bureau et votre compte Netflix ? Tous fonctionnent grâce au numérique et ils ne peuvent se passer d’énergie pour fonctionner. Et oui, aujourd’hui, la pollution numérique a un impact sur le réchauffement climatique. Elle pourrait représenter 7% l’empreinte carbone de la France dans les années à venir. Pourtant, quelques pratiques peuvent permettre de rendre le numérique plus vert. Comment l’informatique peut-elle être écologique ? Ekwateur vous emmène au cœur de la matrice. 😎 


Informatique et écologie : le problème de la pollution numérique

Avant de savoir comment rendre l’informatique écologique, il convient de voir où il pêche (dans le sens de faire défaut, pas de chasser du poisson 😉). À l’heure actuelle, d’après le Sénat : 

  • Les terminaux, à savoir le matériel informatique (smartphones, ordinateurs, tablettes, etc.) constituent plus de 80% l’impact digital en France ; 
  • 14% du bilan carbone du numérique est imputable aux data centers, les centres de stockage des données ; 
  • 5% correspondent au réseau téléphonique mobile.

Ces chiffres d’aujourd’hui sont amenés à bouger. À horizon 2040, l’empreinte carbone des centres de données pourrait augmenter de 86%. Les deux leviers majeurs pour une informatique verte sont donc : 

  • La fabrication et le recyclage des objets connectés ;
  • La gestion des données.

Voyons cela de plus près. 

Vers une écoconception du matériel informatique

Entre la fabrication de batterie, l’assemblage des composants, le transport, les emballages, le recyclage, la conception d’un ordinateur ou d’un téléphone portable est très énergivore

D’autant plus qu’avec le phénomène d’obsolescence programmée, nous avons tendance à changer de téléphone tous les 2 ou 3 ans. Clairement, cela ne fait pas partie des pratiques environnementales. Comme le signale l’association Négawatt, « il faut 115 ans d’utilisation à un particulier pour émettre autant de carbone en utilisant son ordinateur (+ écran) qu’il en a fallu pour construire et transporter celui-ci ». Pas génial pour la planète !

Les fabricants se sont donc saisis du problème en essayant d’améliorer la conception de leurs produits.

Téléphones portables Fairphone : un engagement écologique

Parmi les démarches les plus éco-responsables en matière de high-tech, on peut citer FairPhone.

Entreprise néerlandaise certifiée B Corp, elle s’attache à fabriquer des téléphones avec peu d’impacts carbone. Pour cela, elle utilise des « matériaux recyclés et équitables » comme de « l'or du commerce équitable, des plastiques recyclés et des minéraux sans conflit ». 

D’autre part, l’entreprise mise sur la réparabilité. Elle vend les composants sous forme de pièces détachées pour préserver l’environnement. Plus besoin de changer totalement de smartphone lorsque l’appareil photo montre des signes de faiblesse.

Apple : la pomme passe au vert

Leader de l’informatique, Apple a pris conscience de la nécessité de minimiser l’impact environnemental de son groupe. Les produits Apple constituent 76% de son l’empreinte carbone.

En accord avec des principes de responsabilité sociale d’entreprise (RSE), le géant a changé un peu ses méthodes de conception en faisant le pari du recyclage. Depuis 2 ans, le MacBook Pro est fabriqué à 40% avec des composants recyclés. Autre produit à souligner : l’iPhone 11, dont la totalité des terres rares sont issues du recyclage.

Verdir les datacenters pour une informatique plus écologique

Les centres de données sont l’autre grand cheval de bataille de l’informatique écologique. En effet, les serveurs présentent une forte consommation électrique et les données vont grandissantes. 

Et oui, chaque photo postée sur Instagram, chaque post Facebook est conservé dans un centre de stockage, une mémoire. La phrase « l’internet n’oublie rien » prend un tout autre sens. 😉

Si les serveurs sont si peu respectueux de l’environnement, c’est avant tout parce qu’ils sont alimentés en électricité d’origine fossile. Selon l’Agence Internationale de l’Énergie, les énergies fossiles ont représenté 81,3% du mix électrique mondial en 2018. 

Rendre l’informatique plus écologique passe donc par l’alimentation en énergies renouvelables de ces data centers. L’électricité verte émet bien moins de gaz à effet de serre (GES) que les énergies fossiles. D’après l’ADEME, produire 1 kWh d’électricité avec du charbon entraîne une émission de 1060 grammes équivalent CO₂, contre 6 grammes avec l’énergie hydraulique

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Le radiateur de stockage des données : futur de l’informatique écologique ?

Alimenter les serveurs en énergie renouvelable, c’est un premier pas. Convertir la chaleur des data centers en énergie de chauffage, cela va beaucoup plus loin dans la démarche de développement durable. C’est ce que pense la start-up française Qarnot. 

Celle-ci s’est spécialisée dans les « radiateurs-ordinateurs ». Partant du principe que les serveurs chauffent (c’est malheureusement ce qui a pu déclencher l’incendie OVH à Strasbourg), l’entreprise réutilise la chaleur produite pour chauffer les ménages. Concrètement, il s’agit de transformer votre bon vieux radiateur électrique en unité centrale. 

Outre le côté écologique, cela permet aussi une plus importante préservation des données. Centraliser les données dans un data center, c’est mettre tous ses œufs dans le même panier. Et lorsqu’un malheureux événement a lieu (comme un incendie), on risque une grosse perte de données. En répartissant les systèmes informatiques de stockage, on limite les possibilités de pertes. 

On peut faire un parallèle avec l’autoconsommation. En installant des panneaux solaires photovoltaïques sur les toits, on crée de multiples petites infrastructures de production. Cela permet d’avoir une multitude de solutions alternatives aux centrales nucléaires. Pratique, notamment lorsque les centrales vieillissent et demandent de plus en plus de maintenance. 

 

En attendant que les serveurs deviennent plus écolos, il est possible d’adopter des gestes simples pour limiter sa pollution numérique. Notamment en optant pour un fournisseur d’électricité verte. Cette attitude écologique vous permettra de verdir votre consommation d’électricité tout en faisant baisser votre facture d’électricité. Et oui, l’offre d'électricité verte d’Ekwateur est moins chère que les tarifs réglementés de vente ! 😉

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