On pourrait croire qu’une maison écologique est avant tout une cabane à la Robinson, au milieu d’une île déserte ou d’une forêt. Et non ! La maison écologique est bien une habitation comme les autres, en apparence du moins (elle a des atouts uniques). Car, à la faveur des avancées technologiques et à la prise de conscience environnementale, elle est aujourd'hui une norme et le symbole d'une éco construction réussie qui préserve la nature aussi bien que notre santé et notre bien être.
Qu'est-ce qu'une maison écologique ? Comment la construire en respect avec la nature ? Est-elle réellement rentable ? Découvrons ensemble le guide de la maison écologique !
21 décembre 2023 à 15:15
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En résumé
La maison écologique est soumise à plusieurs normes comme la RT 2012 ou la RE 2020. Quel que soit le changement des normes elle est toujours construite avec des matériaux naturels, elle produit une énergie renouvelable pour elle-même et elle prend en compte son environnement pour mieux s'y fondre.
La maison écologique est plus chère à la construction. Pour autant, elle très vite rentable grâce à son économie d'énergie. Elle permet aussi de vivre dnas un cadre plus sain et confortable.
Si la maison écologique n’a pas de définition figée, elle est d’abord une habitation qui respecte trois caractéristiques :
Si pendant des décennies, le label BBC (Bâtiments Basse Consommation) qui exigeait une dépense de moins de 50 kWh par m² était le graal, il est devenu une norme de base à laquelle tous les bâtiments doivent se soumettre. Le graal moderne, lui, est encore plus économe.
La RT 2012 fait écho au Grenelle de l’environnement de 2007. Dans l’objectif de réduire les émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre pour l’année 2050, l'héxagone a donc lancé un grand plan dans la construction visant à rénover les bâtiments les plus anciens (pour diminuer la consommation de chauffage notemment) et à construire des bâtiments neufs qui produisent plus d'énergie qu’ils n’en consomment, avant l'année 2020.
Toujours dans cet objectif d’une France zéro carbone en 2050, l’Etat a dès 2015 renforcé son plan d’action concernant la rénovation énergétique et la construction durable des habitations.
Après le label BBC et la RT2012, la RE 2020 consolide encore les exigences en matière d’isolation et de ventilation, de consommation d'énergie et de sélection des matériaux de construction, sans oublier la formation, dans ces nouvelles méthodes de construction, du personnel du secteur.
Ainsi, si le label BBC prévoyait une consommation de moins de 50 kWh par m², la RE 2020 descend cette norme à un objectif de dépense de moins de 12 kWh par m². Une évolution qui illustre parfaitement l’amélioration des techniques et des métaux utilisés pour la construction écologique et l'économie que cela représente.
Une maison basse consommation consomme donc moins de 50 kWh/m²/an
Une électricité pas moins chère en soi, mais qui bénéficiait d'un tarif social spécifique.
Avec la RE 2020, les normes ont donc changé, rendant la construction des maisons passives obligatoire. En effet, depuis le 1er janvier 2022, toute demande de construction en neuf de logements collectifs ou individuels doit respecter la RE 2020. Depuis l’été 2022, les bâtiments administratifs et scolaires aussi bien que les bureaux doivent aussi se soumettre à cette norme.
De par cette exigence, les bâtiments doivent aussi produire de l’énergie, que cela soit par le solaire, l'éolien, etc.
Construire une maison écologique passe donc par plusieurs étapes, de la sélection des matériaux de construction et des ressources naturelles, à la mise en place d’un système de production d ‘énergie renouvelable dans un cadre qui prend en compte les spécificités locales. L' écoconstruction étant un domaine d'experts, il est préférable de se rapprocher (par téléphone ou e mail) d’artisans agréés RGE (reconnu garant de l’environnement), même si vous désirez vous lancer dans l'autoconstruction (ou engager un constructeur). Les conseils de ces guides de la construction verte seront précieux.
La construction d’une maison “écologique” doit d’abord passer par des matériaux naturels et donc renouvelables.
L' utilisation du bois en est un parfait exemple. Utilisé depuis des millénaires pour la construction, ce matériau est fiable, solide, peu coûteux, et, surtout, renouvelable. Avec un bois certifié provenant des forêts gérées de manière durable, le gain écologique sera total et l' impact sur la nature diminué.
Plus encore, les sciures de bois peuvent servir d’isolants, comme d‘autres végétaux (paille, chanvre, coton, lin, ouate de cellulose ou liège). Ici, c'est selon les idées des propriétaires !
Si le bois est donc l’une des stars de la construction d'une maison écologique, l’ardoise ou la terre cuite peuvent aussi devenir des éléments très intéressants pour une maison écologique.
À l’intérieur, des isolants naturels, des peintures naturelles et des revêtements de sols écologiques compléteront cette démarche.
L’ ossature de l'habitat est donc écologique, proposant une isolation et une ventilation thermique efficace en hiver comme en été. Il faut maintenant que sa consommation d'énergie le soit aussi.
La maison écologique doit produire une énergie renouvelable utilisée pour sa consommation électrique propre et ses avantages, comprenant par exemple le chauffage, ou encore l’approvisionnement en eau chaude.
La pompe à chaleur air-air, un poêle à granulés, poêle à bois ou des panneaux solaires thermiques sont des solutions envisageables pour le chauffage de la maison et l’eau. Plus encore, ces énergies renouvelables peuvent être mises à contribution pour participer ou prendre en charge l'électricité du ménage afin de faire des économies sur la facture énergétique. Pour cela, des panneaux solaires photovoltaïques, une petite éolienne domestique, ou encore une hydrolienne peuvent parfaitement remplir ce rôle. S’ils ont des certifications telles que la norme NF environnement ou des écolabels comme la haute qualité environnementale, c'est encore mieux.
Le choix du type d’énergie renouvelable, comme le choix des matériaux doivent aussi être mis en perspective avec le lieu de construction de la maison.
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Le plan d'une maison écologique doit non seulement parfaitement s'intégrer dans son environnement naturel, mais elle doit aussi pouvoir l’exploiter. Ainsi, des matériaux locaux permettent de diminuer drastiquement leur empreinte carbone avec les économies de transport réalisées. Faire venir un bois d’un autre lieu plus éloigné ne provoquera pas les mêmes émissions de gaz à effet de serre qu’un bois coupé à quelques kilomètres de la maison.
Plus encore, l'environnement de la maison doit aiguiller le choix dans le type d'énergie renouvelable. Sur un terrain très venteux, une éolienne pourrait faire l’affaire. Au contraire, dans un milieu méditerranéen très ensoleillé, le solaire peut être une solution viable. La maison doit donc se fondre dans le décor et l'utiliser. C’est ainsi qu’elle pourra dévoiler tout son potentiel. L'orientation et les alentours directs de l’habitation doivent donc être pris en compte avec minutie.
Avec des techniques de pointe et des matériaux naturels, des appareils intelligents ou produisant de l'énergie renouvelable, la construction d’une maison écologique est toujours plus coûteuse (de 15 à 50% selon le type de maison écologique) qu’une maison de la même taille construite avec des matériaux classiques “normaux”.
Pour une maison bioclimatique, le m² peut aller de 1 400 € à 2 600 €/m² selon le choix des matériaux et des équipements.
Pour une maison passive ou à énergie positive, le coût par m² peut dépasser les 3 500 €.
À titre de comparaison, le coût d'une maison traditionnelle est d'environ 1 000 € par m².
Une donnée qui pourrait refroidir les futurs propriétaires. Pourtant, sur le long terme, les avantages d’une telle construction sont nombreux et des aides existent. Plus encore, il est toujours possible de demander des devis par e mail pour connaitre la fourchette de prix selon le matériel choisi.
Pour assister les propriétaires dans leurs rêves et leurs idées de construire une maison écologique qui s'imbrique parfaitement dans l'environnement, des aides d'états, des subventions et des primes permettent de réduire l’investissement de 20 à 40% selon l’ADEME. L’organisme liste d’ailleurs toutes les aides disponibles pour ce type de projet sur son site.
Le surcoût d’une maison écologique est assez vite remboursé grâce à son indépendance énergétique. En consommant moins de 12 kWh par m², une maison passive verra sa facture énergétique baisser par rapport à une maison avec un label BBC qui consomme moins de 50 kWh par m². En l'occurrence, la maison passive consomme presque 5 fois moins d'énergie pour le même résultat ! Une économie non négligeable qui justifie ces constructions écologiques.
La maison écologique est construite pour ces propriétaires (ou des constructeurs) en recherche d’économie durable qui fait aussi la part belle au confort des habitants. En construisant un habitat en partant de zéro, on peut faire les plans architecturaux dont on rêve depuis toujours ! Plus encore, avec une isolation thermique et sonore bien au-dessus de la moyenne (qui est possible aussi en rénovation thermique d’un vieux bâtiment), un éclairage naturel plus fort et une humidité contrôlée, ces maisons écologiques et appartements sont de véritables havres de paix où le bien être, la santé et la vie règnent.
La contruction d'une maison écologique pour tous-tes est donc l’avenir de nos résidences car elles offrent un confort de vie plus grand et une meilleure santé pour un impact sur la nature et une dépense énergétique bien inférieure.
La rénovation des maisons, anciens bâtiments, et la construction de nouveaux sont un des fers de lance de l'héxagone dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et l'objectif du pays de zéro émission d'ici 2050, et avec de tels atouts, on comprend pourquoi ! L'écoconstruction semble tout simplement être du bon sens pour l'habitat de demain.
Malgré plus de trois millions de bénéficiaires du TPN et du TSS, plus d’un million de citoyen-ne-s qui pouvaient demander à percevoir ces aides ne l’ont pas fait, par ignorance de leur éligibilité ou par la complexité des tâches administratives nécessaires pour en profiter.
À cause de cette expérience désagréable pour les citoyen-ne-s, aucune démarche ou demande n’est donc obligatoire et les chèques énergie sont directement reçu au domicile à la place.
Plus encore, en calculant le chèque énergie sur le revenu fiscal par unité de consommation (il doit être inférieur à 7 700 €), le nouveau dispositif ratisse plus large.
Selon l'État, c’est aujourd'hui plus de 4 millions de Français-es qui bénéficient du chèque énergie.
Si le montant moyen attribué pour le TPN était de 90 € et de 105 € pour le TSS, la valeur moyenne du chèque énergie en 2023 était d’un peu plus de 150 €. Concrètement, le chèque le plus bas est à 48 € et le plus élevé à 277 €.
C’est donc une augmentation moyenne significative pour payer les factures énergétiques, aussi bien que les travaux de rénovation énergétique (en effet ils peuvent aussi être utilisés pour des travaux en rapport avec la préservation de l'énergie), comme l’installation d’une pompe à chaleur air-air ou d’un chauffe-eau thermodynamique.
Plus encore, si le TPN concernait exclusivement l'électricité et le TSS le gaz naturel, le chèque énergie peut être dépensé pour tous les types d’énergie ( la facture d'électricité et gaz naturel bien entendu, mais aussi pour acheter des granulés de bois, gpl, bûches ou encore fioul) auprès de tous les fournisseurs d'électricité ou d'énergie en France (de Direct Energie à Ekwateur même si on préfèrerait que ce soit nous 😉).
Comme expliqué ci-dessus, le chèque énergie ne nécessite plus de démarches pour être attribué.
Il est automatiquement envoyé aux foyers dont le revenu fiscal par unité de consommation est inférieur à 7 700 € indépendamment du tarif de l'énergie en cours.
L’unité de consommation aide à rendre compte de la consommation réelle d’un foyer, au-delà du nombre de personnes y habitant.
En effet, la consommation électrique ou de ressources pour se chauffer n’est pas proportieonnelle au nombre d’habitants.
Concrètement, une maison abritant 10 individus ne consomme pas deux fois plus d'électricité ou de ressources qu’une maison avec 5 personnes. L’unité de consommation se calcul ainsi :
Un appartement avec deux individus représente donc 1.5 UC et non deux. Une maison de cinq habitant représente 2.4 UC.
Une fois cette donnée calculée, il suffit de :
Si la somme obtenue est inférieure à 11 000 € par UC, le foyer est éligible au chèque énergie. Avec ce fonctionnement simple, tout le monde peut s'y retrouver et calculer ses dépenses. Les chèques fonctionnent avec un contrat individuel comme un contrat collectif.
Pour une information en ligne ou des exemples, le site web du gouvernement (page chèque énergie) est là pour nous aider en cas de difficulté.
Plus encore, un numéro vert permet aux différent-e-s client-e-s de poser toutes les questions possibles à des spécialistes si la navigation sur internet est difficile : 08 05 20 48 05 (le service et l'appel sont gratuits).
Pour les professionnel-elles opérateur-ices gestionnaire de logements en intermédiation locative (IML) désirant des informations, le numéro vert est le : 0800 70 60 70 (appel gratuit)
Pour les professionnel-elles gestionnaires d'une résidence sociale le numéro vert est le : 0 969 370 039 (appel gratuit)
Les tarifs sociaux pour l'électricité et le gaz ont donc été centralisés et élargis à toutes les énergies disponibles pour se chauffer. Cela répond mieux à la diversité des modes de chauffage en France, notamment à cause de l’explosion du nombre des poêles à bois ou granulés et autres, tout en simplifiant l’accès des particuliers aux aides auxquelles ils ou elles ont droit.
Le tarif de l'énergie variant par endroit, et dans un marché libre comme celui de l'énergie, chaque client peut donc recevoir ce chèque énergie, et ce, quel que soit le fournisseur d'énergie attitré pourvu qu'il ou elle respecte les critères. Un moyen d'alléger sa facture d'électricité et de gaz ou autres grâce à la solidarité collective.