Vous le savez, lutter contre le réchauffement climatique est primordial et pour ça, l’un des meilleurs outils est bien sûr la transition énergétique ! Chez Ekwateur, nous travaillons chaque jour pour défendre les énergies renouvelables. Plus d’éoliennes, de panneaux solaires, de barrages hydroélectriques ou encore de biométhane, c’est moins de gaz à effet de serre ! À ce propos, nous sommes curieux-ses de savoir où en est la France dans ce domaine. Vous l'êtes aussi ? Ça tombe bien. 😉
19 mars 2019
·Mise à jour le 25 octobre 2022
Lecture 6 mn
Avant d'entrer dans le vif du sujet, faisons un rapide récapitulatif. Actuellement, il existe 6 types d'énergies renouvelables :
Les énergies utilisées dans notre pays peuvent se servir de ressources fossiles comme renouvelables.
On distingue :
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Parmi elles, c’est l’énergie hydraulique (les barrages) qui représente la part des énergies renouvelables la plus importante de la production électrique française avec comme chiffre clé 12,4% (de la production électrique totale selon le bilan RTE 2018). Viennent ensuite les énergies éoliennes avec un chiffre clé de 5,1% (de la production électrique), le solaire photovoltaïque (qui représente 1,9% de la production) et les bioénergies (représentant une part des énergies renouvelables de 1,8%).
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Ici, il va s'agir du bois énergie qui peut servir de chauffage ou de la production de gaz soit les biogaz, gaz renouvelable (permettant ainsi la valorisation organique) et biocarburants qui sont des carburants pouvant alimenter les véhicules ou les chaudières. Et bien sûr, la géothermie qui permet de produire de l’énergie grâce à la chaleur naturellement présente dans le sous-sol. Elle est notamment exploitable via les pompes à chaleur.
La source d'énergie renouvelable la plus utilisée et la plus sollicitée est l'énergie hydraulique. Selon les données à disposition, elle représente la deuxième énergie la plus utilisée dans le pays juste derrière le nucléaire. Selon France Hydro Électricité, l'énergie hydraulique couvre environ 13,5% de l'électricité consommée en 2020.
La production primaire d'énergies renouvelables reste néanmoins dominée par le bois énergie qui représente 35,8% de la production primaire d'énergie renouvelable de l'Hexagone selon les données d’actu environnement.
Quel est le pourcentage d'énergie renouvelable en France en 2020 ?
La part des énergies renouvelables dans la consommation d'énergie primaire en France est de 11,7% selon le ministère de la Transition écologique en France et la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie est de 17,2%.
Ce chiffre reflétant la consommation finale brute est de plus en plus élevé et n’a cessé de progresser depuis des années, affichant une croissance de près de 84% entre 1990 et 2019.
Toutefois, malgré cette très notable progression dans la consommation finale brute, les énergies renouvelables n’occupaient encore que la quatrième place dans le mix énergétique national en 2019, après le nucléaire (la France possède un parc nucléaire important), les produits du pétrole et le gaz naturel (qui est une énergie fossile).
Toujours selon le ministère de la Transition écologique, voici, par ordre décroissant, la part des différentes sources d’énergies renouvelables du mix énergétique français :
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En France, il existe une loi qui encadre le développement des énergies renouvelables : la LTECV (Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte) publiée le 18 août 2015 au Journal Officiel. Cette loi s’inscrit dans le Cadre pour le climat et l’énergie à l’horizon 2030 adopté par l’Union européenne en octobre 2014.
Cette loi vise à orienter l’évolution de la politique énergétique française de manière à limiter les émissions de gaz à effet de serre de ce secteur et à réduire nos impacts sur l’environnement tout en permettant la poursuite du développement économique. Pour cela, la loi envisage différents plans d’action visant à :
Concernant la place des énergies renouvelables sur notre territoire (et donc dans notre consommation d'énergie), les ambitions fixées par la loi sont assez importantes puisque cet objectif principal de la LTECV est d’atteindre 23% de renouvelables dans la consommation totale d’énergie sur notre territoire en 2020 et 32% d’ici 2030. Des chiffres ambitieux, donc. Les producteurs d'énergie renouvelables devront donc mettre les bouchés doubles voire devenir plus nombreux-ses.
C’est plus que les objectifs fixés par l’Union européenne : respectivement 20% et 27%. Pour les atteindre, l'Hexagone a son propre objectif qui prévoit d’augmenter significativement ses différentes ressources, notamment au niveau de l’éolien, du solaire ou du biométhane.
Une politique globale de réduction de la consommation énergétique grâce à l’efficacité énergétique et à la sobriété énergétique est également envisagée.
Malgré tout, la réalisation concrète de ces objectifs suscite encore de nombreux débats. Par exemple, des rapports et bilans ont mis en évidence le retard des chiffres de l’éolien et du solaire sur le territoire français, pour un rythme d’installation (et des ressources) actuellement incompatible avec les objectifs concernant l’électricité renouvelable aux horizons 2023 et 2028.
D’autres ont pointé un retard endémique du renouvelable français par rapport aux voisins européens de même niveau économique et structurel, et surtout par rapport au potentiel du pays (conditions géographiques et climatiques, capacités technologiques).
D’autres encore ont critiqué un système de gestion de l’énergie trop centralisé, qui handicape l’éclosion et la mise en place de solutions locales spécifiques.
Des associations comme negaWatt estiment aussi que l’on pourrait aller beaucoup plus loin et pourquoi pas parvenir à un scénario 100% renouvelable à l’horizon 2050 (soit se passer de notre parc nucléaire actuel). Certes ce scénario nécessiterait des changements importants dans les structures énergétiques du pays, néanmoins, il permettrait à l'Hexagone de développer un système d’énergie plus indépendant, plus écologique et renouvelable. Et compte tenu de la hausse des prix du gaz ainsi que des prix de l'énergie tout court, ce serait à l'avantage de la France.
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Il y a aussi de nombreuses questions en suspens sur les perspectives des énergies renouvelables sur notre territoire pour les prochaines années. Quelles filières développer en priorité ? Comment associer des politiques d’efficacité énergétique et de rénovation énergétique aux efforts de transition ? C’est bien pour ça qu’il est aujourd’hui plus que jamais important d’apporter son soutien aux énergies renouvelables, pour produire une électricité vraiment verte et des énergies plus propres avec de faibles émissions de dioxyde de carbone.
Malgré tous ces débats, le développement des énergies renouvelables semble de plus en plus inéluctable et dans ce domaine la France dispose d’atouts très importants.
Par exemple, si elle est aujourd’hui en deçà de l’Allemagne pour le solaire photovoltaïque, elle dispose, en particulier dans le Sud-Est, grâce au haut niveau d’ensoleillement, d’un ratio surface/production bien plus favorable que dans les pays du nord.
La baisse régulière des coûts de fabrication des panneaux solaires photovoltaïques renforce ce potentiel et devrait lui permettre d’augmenter considérablement sa production d’énergie solaire (photovoltaïque et solaire thermique) dans les prochaines années. Et permettre également plus facilement à des particuliers de produire leur énergie.
Pour l’éolien (terrestre et marin), la France bénéficie du deuxième gisement européen, précédée par le Royaume-Uni. Les annonces de la PPE (développement d’une filière éolienne marine pour l’instant en jachère et triplement de la production éolienne terrestre d’ici 2030) ne dépendent donc pour leur réalisation que de la constance de la volonté politique. Potentiellement, la France pourrait devenir une grande puissance en termes d’énergie éolienne.
Sur le plan des solutions locales préconisées par la Loi de Transition énergétique, l’Alsace fait preuve d’excellence : entre autres actions de grande envergure, elle mise sur la géothermie profonde grâce à un sous-sol favorable. Cher-e-s alsacien-ne-s à vos pompes à chaleur. 😉
Dans le camp des optimistes raisonnables, les fournisseurs d’énergie ont bien sûr leur rôle à jouer. Un rôle que nous prenons très à cœur chez Ekwateur : proposer des alternatives écologiques compétitives permettant une part plus grande du renouvelable dans la consommation finale brute est inscrit dans notre ADN, et c’est ce que nous faisons avec nos offres d’électricité renouvelable, offres de biogaz et de gaz vert.
Alors, si vous souhaitez soutenir le développement des énergies renouvelables en France, n’hésitez plus et passez à un fournisseur d’énergies 100% renouvelables ! Vous pouvez souscrire un contrat de gaz, d'électricité ou les deux ! Un logement au vert est un logement heureux 😉.
Il y a donc toutes les raisons de penser que les énergies renouvelables vont continuer à se développer et que les investissements ne cesseront pas d’augmenter à moyen et à long terme. Bien évidemment, la croissance des énergies renouvelables dépend de nombreux facteurs, notamment des évolutions politiques en France et en Europe.
Chez Ekwateur, nous allons continuer à soutenir ces énergies coûte que coûte. Alors, si vous aussi vous voulez les soutenir, rejoignez-nous ! 😉
Accueil RTE Bilan électrique 2020. (2022). RTE. https://bilan-electrique-2020.rte-france.com/#
Le Monde avec AFP. (2019, 12 février). Les énergies renouvelables progressent en Europe, pas vraiment en France. Le Monde.fr. https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/02/12/les-energies-renouvelables-progressent-en-europe-la-france-a-la-traine_5422588_3244.html
https://www.jean-jaures.org/publications/passer-d-un-modele-centralise-a-un-modele-decentralise-de-l-energie
https://negawatt.org/